Une personne sur 15 000 à une personne sur 25 000 est atteinte d’acromégalie selon Orphanet. Il s’agit d’une maladie rare due à une hypersécrétion d’hormone de croissance, qui peut se développer avant ou après la puberté. Dans le premier cas, le patient sera atteint de gigantisme, c’est-à-dire une très grande taille. Certains enfants ou adolescents ont aussi des complications cardiovasculaires et des douleurs aux articulations. Dans le second cas, lorsque la pathologie se développe après la puberté, la croissance exagérée touchera surtout le visage, les mains et les pieds ainsi que la peau.
Des symptômes peu spécifiques
Les symptômes de la maladie ne sont pas spécifiques, ce qui signifie qu’ils sont communs à d’autres pathologies. “La fatigue, l’hypertension, le diabète ou encore les douleurs articulaires sont si communs qu’ils n’amènent pas facilement les médecins vers la piste d’une maladie rare... explique le Pr Philippe Chanson, chef du service d’endocrinologie à l’hôpital Bicêtre, en banlieue parisienne. Et c’est la même chose du côté des patients. Ils voient bien qu’il se passe quelque chose, mais n’osent pas aller voir leur médecin pour dire qu’ils changent de taille de chaussure et de bague chaque décennie, ou qu’ils trouvent qu’ils vieillissent mal”. Un diagnostic difficile à établir, d’autant plus que l’acromégalie est peu connue du grand public. Les patients, lors d’une consultation, ne peuvent donc pas mettre d’eux-mêmes le praticien sur cette piste. Il arrive alors qu’ils restent en errance diagnostic pendant plusieurs années.
Des traitements existent
51% des personnes pensent que l’acromégalie touche l’enfant selon une étude Ifop pour Pfizer. Pourtant, la plupart du temps, les premiers symptômes apparaissent entre trente et quarante ans. Cette maladie touche plus de femmes que d’hommes mais n’est pas contagieuse.
Si elle n’est pas traitée, l’acromégalie s’aggrave, avec diverses complications cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, les troubles du rythme cardiaque ou encore un risque d'insuffisance cardiaque. À long terme, les patients peuvent aussi souffrir de diabète, de douleurs articulaires ou encore d’une déformation de la colonne vertébrale. Ils ont aussi plus de risques de développer un cancer. Néanmoins, avec un traitement adapté, les professionnels de santé arrivent à freiner ces symptômes et, dans le meilleur des cas, à guérir les patients.