- Chez les 5 - 11 ans, le vaccin serait efficace à plus de 90% pour prévenir des formes symptomatiques sans risque d'effets secondaires, selon le groupe Pfizer.
- La dose utilisée pour les enfants est de 10 microgrammes, contre 30 pour les adultes.
C’est une nouvelle étape qui concerne 28 millions d’enfants. Les États-Unis ont autorisé le vaccin anti-Covid de Pfizer – BioNTech pour les 5 – 11 ans. Cette validation a été accordée par l’Agence américaine des médicaments, la FDA, après que celle-ci ait examiné les données des essais cliniques menés par le groupe pharmaceutique sur plusieurs milliers d’enfants.
Des doses plus faibles
Récemment, l’entreprise pharmaceutique Pfizer a indiqué que son vaccin pour les enfants était efficace à 90% pour prévenir les formes symptomatiques du virus et ne provoquait pas d’effets secondaires. La dose utilisée est plus faible que celle injectée aux adultes. Pour les enfants, elle est de 10 microgrammes, contre 30 pour les majeurs. Une telle différence s’explique par la volonté de maximiser la réponse immunitaire en minimisant les possibles effets secondaires. “Les enfants ont en fait tendance à avoir des réponses immunitaires très robustes, a récemment affirmé à CNN le Dr Kari Simonsen, qui a dirigé l'essai du vaccin Pfizer au Children's Hospital & Medical Center d'Omaha, dans le Nebraska. Ils peuvent créer de fortes réponses à de plus petites quantités d'antigène vaccinal.”
L’étude réalisée par Pfizer comprenait 2 250 enfants âgés de 5 à 11 ans. Parmi eux, plus de 1 500 ont reçu le vaccin et 750 un placebo. Tous ont été suivis pendant deux mois après la deuxième injection. Ils ont constaté que la réponse des anticorps au vaccin était comparable à celle observée chez les jeunes âgés de 16 à 25 ans. D’autre part, Pfizer souligne qu’il n’y a pas eu de cas grave et aucun cas de syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique, une affection grave - mais rare - liée à la Covid-19. Il n’y a pas eu non plus de myocardite - une inflammation du cœur - chez ces enfants après la vaccination.
En Europe, pas de décision attendue avant mi-novembre
Avant de débuter les injections, un comité d’experts des centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) doit rendre un avis aujourd’hui ou demain, qui devrait suivre celui de la FDA.
En Europe, l’évaluation des données par l’Agence du médicament a débuté il y a peu de temps. Leur réponse n’est pas attendue avant la mi-novembre, voire la fin du mois. Il s’agira ensuite à la France de se positionner. En septembre dernier, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, déclarait que la vaccination des moins de 12 ans “n’était pas à l’ordre du jour”. En février dernier, c’est Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, qui s’est interrogé sur l’intérêt de vacciner les plus jeunes, en indiquant que les enfants sont “peu malades et peu contagieux”.
Le groupe américain Pfizer continue lui ses essais et s’attaque désormais aux moins de 5 ans. Il espère publier des résultats au quatrième trimestre de cette année. À l’heure actuelle, Cuba est le seul pays au monde à autoriser la vaccination des enfants dès l’âge de 2 ans.