Le premier préservatif en latex a plus de 200 ans. Deux siècles plus tard, une nouvelle invention pourrait révolutionner son utilisation. Un gynécologue malaisien a mis au point un nouveau modèle de préservatif, appelé Wondaleaf, permettant de le fixer sur un vagin comme sur un pénis. Selon John Tang Ing Chinh, son inventeur, c’est une première mondiale.
Un préservatif, deux utilisations
Ce nouveau préservatif est conçu dans le même matériau que certains pansements : il s’agit de polyuréthane, un composé à la fois mince, flexible mais aussi solide et imperméable. "Une fois que vous l’avez mis, vous oubliez généralement qu’il est là", explique son inventeur dans une interview à Reuters.
Il est équipé d’un adhésif qui permet de le fixer autour du vagin et qui offre une protection supplémentaire en limitant le contact entre les peaux. L’adhésif est présent sur un seul côté du préservatif, ce qui le rend réversible et utilisable par des personnes des deux sexes.
Une méthode de contraception "non-discriminatoire"
Dans une vidéo promotionnelle publiée sur le compte Instagram Wondaleaf, l’entreprise estime que ce nouveau modèle de préservatif est non-discriminatoire. "Avec ce préservatif unisexe, chacun est en mesure de prendre en charge sa propre santé sexuelle, peu importe son genre ou son orientation sexuelle", estime John Tang Ing Chinh. Le gynécologue est convaincu de l'intérêt de cette nouvelle méthode. "Sur la base du nombre d'essais cliniques que nous avons menés, je suis assez optimiste : avec le temps, ce sera un ajout significatif aux nombreuses méthodes contraceptives utilisées dans la prévention des grossesses non désirées et des maladies sexuellement transmissibles", a-t-il ajouté. Le préservatif Wondaleaf sera vendu par paire et coûtera un peu plus de trois euros. D’après l’entreprise, il pourrait être commercialisé sur son site dès le mois de décembre.