- 92 % de la population mondiale vit dans des zones où le niveau de particules fines dans l'air dépasse les normes de sécurité minimales fixées par l'Organisation mondiale de la santé.
- Ces particules peuvent provenir de sources telles que les gaz d'échappement des voitures, les émissions des usines, les feux de forêt et les poêles à bois.
Si la pollution atmosphérique réduit le nombre de spermatozoïdes, c’est parce qu’elle provoque une inflammation du cerveau. Ce sont les résultats d’une nouvelle étude, publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.
Le marqueur d'inflammation IKK2
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont fait des tests sur des souris, et ont réalisé qu’il y avait un lien entre la présence du marqueur d'inflammation IKK2 dans l’organisme et le nombre de spermatozoïdes de ces animaux. Lorsqu’elles sont exposées à de l’air pollué, les souris sans le marqueur d'inflammation IKK2 n’ont pas de réduction du nombre de leurs spermatozoïdes, contrairement à celles porteuses du marqueur.
"Nos résultats ont montré que les dommages causés par la pollution atmosphérique, du moins en ce qui concerne le nombre de spermatozoïdes, pouvaient être corrigés en supprimant un seul marqueur d'inflammation dans le cerveau des souris, ce qui rend envisageable la mise au point de thérapies susceptibles de prévenir ou d'inverser les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la fertilité", explique l’auteur de l'étude, Zhekang Ying, professeur de médecine à l'UMSOM.
De nombreuses pathologies concernées
Charles Hong, directeur de la recherche en cardiologie à l'UMSOM, ajoute : "ces résultats peuvent impacter d'autres domaines que la fertilité, car de nombreuses pathologies, telles que l'hypertension artérielle, le diabète et les maladies cardiaques peuvent résulter d'une inflammation du cerveau due à la pollution atmosphérique."