Cela fait presque deux ans que la pandémie de Covid-19 s’est déclarée dans le monde. Pourquoi Docteur fait le point sur les dernières informations parues sur le virus.
L’épidémie repart en Europe, l’OMS s’inquiète
En France, le taux d’incidence a augmenté pour la troisième semaine consécutive entre le 28 octobre et le 4 novembre. En moyenne, 6 000 nouveaux cas sont détectés par jour. Les taux d’hospitalisation augmentent davantage dans trois régions françaises : Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Bourgogne-Franche-Comté. D’après l’OMS, les taux d’hospitalisations liées à la Covid-19 ont plus que doublé en une semaine en Europe et en Asie centrale. Pour le Dr Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l'OMS pour l’Europe, le vieux continent et l’Asie centrale sont à nouveau l’épicentre de l’épidémie mondiale. Il estime qu’il pourrait y avoir 500 000 décès supplémentaires liés à la maladie d’ici février 2022 si rien n’est fait. Pour les éviter, il incite les pays à continuer de vacciner leur population et à maintenir les mesures barrière comme le port du masque, la ventilation des pièces et la distanciation physique.
Europe & Central Asia again at pandemic epicentre
— Hans Kluge (@hans_kluge) November 4, 2021
Testing, contact tracing, ventilation & physical distancing are part of our arsenal of #COVID19 defenses, next to the rapid, fair & broad uptake of vaccines by everyone eligible.
My statement in full ????https://t.co/ZrMG6BSLrm pic.twitter.com/KbNsdzSLHO
Pfizergate : de quoi parle-t-on ?
Du côté des vaccins, le sérum de Pfizer a été mis en cause dans une étude parue dans le British Medical Journal, mardi 2 novembre. Selon ses auteurs, l’un des sous-traitants du laboratoire Pfizer a commis des négligences dans le protocole scientifique au moment des essais cliniques. Parmi les manquements signalés par la revue médicale, il y a notamment un manque de suivi des patients après l’injection, des écarts de protocole non-signalés, un mauvais étiquetage de certains échantillons ou encore une conservation des vaccins à des températures non-appropriées. Si les révélations sont inquiétantes, France Info rappelle qu’elles ne concernent que 2,3% du total des essais réalisés par Pfizer. D’après Thibault Fiolet, épidémiologiste à l’Inserm, interrogé par le site d’information, "la faible proportion de sites et de participants concernés ne remet pas en cause les résultats d'efficacité des tests du vaccin Pfizer." Le laboratoire Pfizer et la société Ventavia ont annoncé mener des enquêtes sur ces accusations. Cela n’a pas arrêté les États-Unis dans leur campagne de vaccination : le pays a commencé à vacciner les enfants de 5 à 11 ans, mercredi 3 novembre.
Un traitement autorisé au Royaume-Uni
Jeudi 4 novembre, le Royaume-Uni a annoncé l’autorisation du monulpiravir dans le pays. Ce comprimé rouge pourra être utilisé contre la Covid-19 chez les personnes souffrant d’une forme légère à modérée de la maladie, et ayant un facteur de risque de forme grave (du diabète par exemple). Le traitement permet de limiter la réplication du virus dans l’organisme. Pour agir, il doit être pris au plus tôt. D’après le laboratoire Merck, qui l’a crée, il pourrait réduire de 50% le risque d’hospitalisation. Le médicament est en cours d’évaluation par les autorités sanitaires américaines et européennes. De son côté, le Royaume-Uni a d’ores et déjà commandé 480 000 traitements de monulpiravir.