- La maladie d'Alzheimer est une forme de démence caractérisée par des pertes de mémoire et des troubles cognitifs.
- Son apparition peut être liée à des facteurs génétiques et environnementaux.
- La névrose peut avoir différentes formes comme la phobie ou le trouble obsessionnel compulsif.
La maladie d’Alzheimer et ses causes soulèvent encore de nombreuses questions. Plusieurs facteurs contribuent au risque de développer la pathologie. Récemment, des chercheurs de l’école de médecine l’université de Floride ont constaté que la personnalité faisait partie des facteurs de risque. Ils publient les résultats de leur recherche dans Biological Psychiatry.
Êtes-vous "conscient" ou névrosé ?
Pour observer l’influence de la personnalité sur le risque d’Alzheimer, les chercheurs ont analysé les résultats de plusieurs études. Au total, l’échantillon constitué rassemblait plus de 3 000 participants. Ils se sont concentrés sur deux traits de personnalité : le névrotisme et la conscience. Le premier désigne la prédisposition aux émotions négatives, à l'anxiété ainsi qu'aux changements d'humeur, et la seconde correspond à la capacité à être responsable, organisé et prudent. Les scientifiques américains ont trouvé des quantités plus importantes de protéines amyloïdes et Tau, responsables des plaques caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, chez les patients dont les tests montraient de faibles résultats en termes de conscience et des résultats élevés pour le névrotisme. Ces associations entre névrotisme et protéines liées à Alzheimer étaient particulièrement significatives chez les personnes n’ayant pas de troubles cognitifs.
Une protection contre les maladies neurodégénératives
"Cette étude montre que même avant la démence clinique, la personnalité prédit l'accumulation de pathologies associées à la démence", conclut Antonio Terracciano, professeur de gériatrie au sein de l’école de médecine de l’université de Floride. D’après lui, la personnalité peut aider à protéger contre la maladie d’Alzheimer et d'autres pathologies neurologiques. "Une telle protection contre la neuropathologie peut provenir d'une différence dans les émotions et les comportements des gens, a-t-il ajouté. Des recherches antérieures ont montré qu'un faible névrotisme aide à gérer le stress et réduit le risque de troubles courants de la santé mentale. De même, un niveau élevé de conscience est systématiquement lié à des modes de vie sains, comme l'activité physique." Au fil des années, des traits de personnalité dits plus "adaptatifs" peuvent permettre de soutenir les fonctions métaboliques et immunologiques, et finalement prévenir ou retarder le processus de neurodégénérescence.