En moyenne, il y a 8 813 nouveaux cas positifs à la Covid-19 par jour en France, selon les derniers chiffres du gouvernement, soit une croissance de 51.37 % en 7 jours. Il y a un mois, ce nombre s’élevait au quotidien à 4 000 nouveaux cas. Et le taux d’incidence augmente aussi : 93.63 nombre de cas par semaine pour 100 000 habitants, soit une augmentation de 50.79 % en 7 jours. Il y a donc bien une reprise de l’épidémie en France.
La distanciation sociale, d’autant plus avec les chanteurs...
Pour se protéger du virus, il faut donc continuer à appliquer les gestes barrières : porter un masque, éviter les contacts physiques, tousser ou éternuer dans son coude, utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter et, bien sûr, la distanciation sociale... À laquelle il faut être d’autant plus vigilant en présence d’un homme qui chante, d’après une nouvelle étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology Letters.
... à cause des aérosols respiratoires
En effet, quand un homme adulte chante, il a tendance à produire plus d’aérosols respiratoires d’après les chercheurs. Les aérosols respiratoires sont un mélange entre les particules en suspension dans l’air et les macro ou micro gouttelettes expulsées par un humain quand il parle, chante, tousse ou éternue. Ces gouttelettes peuvent contenir du virus ce qui fait des lieux clos par exemple peuvent être une source très importante de contamination. C’est d’ailleurs pour cette raison que le port du masque y est encore souvent imposé.
100 participants âgés de 12 à 61 ans
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont travaillé avec les élèves d’une école d’art afin de déterminer la quantité et la dangerosité des gouttelettes émises par les élèves. Les 100 volontaires âgés de 12 à 61 ans ont été placés dans pièce spécialisée pour mesurer les particules respiratoires émises pendant qu'ils chantaient, parlaient ou jouaient d’un instrument.
Les Hommes produisent 34% d’aérosols en plus que les femmes
Dans le détail, chanter produirait 77 % d'aérosols en plus que le fait de parler. Autre découverte des chercheurs : plus on parle ou on chante fort, plus les émissions sont importantes et donc dangereuses. De plus, l'âge d'une personne et le sexe affectent aussi les émissions respiratoires : les adultes ont produit 62 % d'aérosols en plus que les mineurs et les hommes en produisaient 34% de plus que les femmes. Les auteurs estiment ainsi qu’il faudrait ainsi mesurer les niveaux de dioxyde de carbone dans un espace clos et ceux de bruit pour évaluer le risque de transmission de la Covid-19 mais aussi d’autres maladies saisonnières comme la grippe ou le rhume.
Jusqu’à présent, l’article publié par les auteurs ne comprend que les résultats des expériences de chant et de parole de l’étude. Ceux sur le nombre d’aérosols respiratoires produits par les gens qui jouent d’un instrument sont inclus dans l'étude mais ne sont pas encore connus. Ils feront certainement l'objet d'une prochaine publication.