- Le jeûne intermittent est devenu en quelques années une pratique très à la mode.
- Il consiste à s'alimenter durant un créneau horaire précis.
- Mal encadré, il peut être dangereux pour la santé.
Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Intermountain Healthcare Heart Institute de Salt Lake City, le jeûne intermittent permet de lutter contre l'inflammation.
67 patients étudiés
"L'inflammation est associée à un risque plus élevé de développer plusieurs maladies chroniques, dont le diabète et les problèmes cardiaques. Nous sommes encouragés de constater que le jeûne intermittent incite l'organisme à combattre l'inflammation et à réduire ces risques", a déclaré Benjamin Horne, auteur de l'étude. Sa recherche a porté sur 67 patients âgés de 21 à 70 ans qui présentaient tous au moins un symptôme du syndrome métabolique ou un diabète de type 2. Aucun participant ne prenait de médicaments antidiabétiques ou de statines, et tous avaient des taux élevés de cholestérol LDL.
Sur les 67 patients étudiés, 36 ont dû suivre un jeûne intermittent : un mois durant, deux fois par semaine, ils n’ont bu que de l’eau pendant 24 heures. Une fois cette étape passée, ils ont continué à jeûner une fois par semaine, pendant 22 semaines. Les jeûnes ne pouvaient pas être effectués sur deux jours consécutifs. Les 31 autres membres de la cohorte n'ont rien changé, ni à leur régime alimentaire ni à leur mode de vie.
Galectine-3
Au bout de 26 semaines, les chercheurs ont mesuré la galectine-3 de tous les participants et ont constaté que cette protéine liée à la réponse inflammatoire était plus élevée dans le groupe du jeûne intermittent. Ils ont également observé dans ce groupe des taux plus faibles de HOMA-IR (résistance à l'insuline) et de MSS (syndrome métabolique), ce qui, selon eux, pourrait être similaire aux effets des inhibiteurs du SGLT-2, une classe de médicaments utilisés pour réduire les taux élevés de glucose chez les patients atteints de diabète de type 2.
"Ces résultats mettent en lumière un mécanisme intéressant qui pourrait contribuer à réduire le risque d'insuffisance cardiaque et de diabète", a déclaré le Dr Horne. Attention pour finir : le jeûne intermittent ne doit pas se pratiquer n'importe comment. Au début, mieux vaut être accompagné par des professionnels de santé.