- Chez les moins de 17 ans, les cancers les plus fréquents sont les leucémies, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes.
- Ces cancers sont rares : ils représentent 1 à 2% du total des cas.
Quelles sont les séquelles d’un cancer à long terme ? Psychologiquement, la maladie peut laisser des traces, mais physiquement aussi, en particulier chez les plus jeunes. Dans The Lancet Regional Health - Europe, des scientifiques expliquent que les adolescents et jeunes adultes ayant été atteints d’un cancer ont davantage de problèmes de santé à l’âge adulte, en comparaison aux autres.
La chimiothérapie et la radiothérapie ont plus de conséquences
Cette recherche a été réalisée auprès de plus de 3 400 personnes ayant été diagnostiquée d’un cancer avant l’âge de 25 ans. Toutes ont survécu plus de cinq ans après la maladie. En parallèle, les chercheurs ont observé un groupe témoin de plus de 13 500 personnes n’ayant pas eu de cancer dans cette période. Ils ont listé 183 problèmes physiques ou mentaux pour lesquels une consultation à l’hôpital ou chez le médecin généraliste est nécessaire. Ils ont ajusté les résultats obtenus selon le type de thérapie suivie par les jeunes. Les personnes traitées par chimiothérapie et radiothérapie avaient globalement subi plus de deux fois plus d'hospitalisations à l'âge de 45 ans en comparaison à celles dont le cancer a été soigné par chirurgie. Elles avaient aussi plus fréquemment des consultations chez le médecin généraliste à cause d'une pathologie cardiovasculaire, en moyenne sept par personnes en comparaison à une seule pour les autres. Ces personnes présentaient également un risque accru de développer un cancer pour la deuxième fois et qu'ils soit plus agressif, c’est-à-dire avec des métastases.
Comment interpréter ces résultats ?
Dr Alvina Lai, autrice principale de cette étude, déduit plusieurs conclusions de ces résultats. "Plus de 80 % des enfants et des jeunes diagnostiqués avec un cancer survivent, rappelle-t-elle, mais ils font face à des besoins de soins de santé uniques en raison des effets tardifs du cancer ou de son traitement." Selon elle, ces effets à long terme doivent être pris en compte au moment où les jeunes sont pris en charge pour leur cancer, pour que "les avantages d'un traitement puissent être évalués par rapport à tout risque à long terme".Le co-auteur de l’étude Wai Hoong Chang, va plus loin et recommande "l'utilisation de doses plus faibles" pour "réduire ces effets à long terme". Le nombre de cas de maladie mentale parmi les personnes ayant eu un cancer jeune atteste également de l’intérêt d’une prise en charge psychologique à long terme. Les chercheurs demandent aux professionnels de santé d'échanger avec les personnes malades et leur famille au sujet de ces conséquences de la maladie, pour diminuer les risques.