- Le changement climatique a des effets importants sur la santé humaine.
- En 2016, on estimait que 1,1 milliard de personnes souffraient d'une mauvaise santé mentale dans le monde.
Selon une nouvelle étude, les épisodes d'humidité intense, accélérés par le changement climatique, augmentent le risque de suicide. Cette recherche, réalisée par une équipe britannique de l'Institut pour la réduction des risques et catastrophes à l'université College de Londres, est la première à montrer l'impact du dérèglement climatique sur la santé mentale à l'échelle internationale.
Les femmes et les enfants plus touchés
"Nous avons constaté que l'humidité avait une corrélation plus significative avec le taux suicide que les vagues de chaleur", écrivent les chercheurs. Les femmes et les enfants sont les plus concernés par ce phénomène. "On sait que les femmes et les enfants souffrent de manière disproportionnée des impacts du changement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes en raison des structures sociales et des relations de pouvoir", explique Sonja Ayeb-Karlsson, autrice de l'étude. Certains pays sont aussi plus touchés que d'autres, comme la Thaïlande, la Guyane, la Suède, la Belgique et le Luxembourg.
Pour arriver à ces résultats, les données psychiatriques et climatiques de 60 pays ont été collectées entre 1979 et 2016, puis analysées.
L'humidité interfère avec la capacité du corps à réguler sa température
Mais comment une humidité importante peut-elle pousser au suicide ? Selon les chercheurs, l'humidité interfère avec la capacité du corps à réguler sa température, ce qui bouleverse l'équilibre biologique déjà fragile des personnes atteintes de maladies mentales, accélérant ainsi leur mal être et leur passage à l'acte.
"Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour fournir une base de données plus large et mieux comprendre les liens entre la chaleur, l'humidité et la santé mentale. Nous souhaitons aussi explorer plus en détail les groupes de population qui sont particulièrement touchés par le suicide et pourquoi", concluent les scientifiques.