Contrairement aux baby-blues qui apparaît dans les jours qui suivent l'accouchement, la dépression du post-partum survient à 2 à 4 mois, voire même à 6 mois après l'accouchement. Malheureusement, la moitié des femmes qui en souffrent ne savent pas quoi faire ou à qui s'adresser.
Comment reconnaître la dépression post-partum ?
Si les changements de vie provoqués par l'arrivée du bébé peuvent déclencher des moments de tristesse ou d'angoisse, dans le cas de la dépression post-partum, les symptômes durent pendant plus de 2 semaines consécutives et apparaissent pendant la première année accouchement. Contrairement à une idée reçue, elle touche aussi les pères à proportion quasi égale.
Les symptômes sont le plus souvent ceux d'une dépression classique, avec une fatigue, une perte de plaisir et de motivation, un sentiment de culpabilité et d'incapacité, une profonde tristesse, une irritabilité ainsi que des troubles de l'appétit et du sommeil. Les idées suicidaires ne sont pas à négliger puisqu’elles peuvent être présentes et à risque de passage à l'acte.
Que faire si c'est votre cas ou que cela concerne un proche ?
Plus la dépression post-partum est détectée tôt, et plus le traitement sera efficace. Avec la mise en place d'un entretien systématique autour de la 5ème semaine post accouchement dès début 2022 pour repérer la dépression, le gouvernement souhaite encourager son diagnostic précoce. Pour les femmes les plus à risque, un second entretien autour de la 12ème semaine pourra aussi être proposé.
En cas de doute ou d'inquiétude, le médecin traitant, le gynécologue ou la sage-femme sont disponibles pour partager les difficultés et faire le diagnostic si nécessaire. Des consultations avec des psychiatres ou psychologues peuvent aussi être organisés, y compris au CMP (Centre Médico-Psychologique) le plus proche ou à l'hôpital.
En savoir plus : « Rapport les 1000 premiers jours » disponible sur : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport-1000-premiers-jours.pdf