- La bronchiolite est une maladie fréquente et le plus souvent bénigne pour les enfants.
- Une attention particulière doit être apportée aux moins de 3 mois qui ont les bronches plus petites et sont donc plus à risques.
- Pour éviter les risques, il faut respecter les mesures barrière et ne pas recevoir de personnes malades.
Après un hiver 2020 quasi blanc concernant les cas de bronchiolite, cette année le virus se propage rapidement. Depuis le début du mois de novembre, c’est quasiment toute la France métropolitaine qui est touchée. Pour éviter d’infecter les enfants, Fabienne Kochert, la présidente de l’association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa), rappelle les bons gestes à adopter, entre respect des mesures barrière et protection des plus âgés.
Respecter les mesures barrières
Il convient de rappeler que la bronchiolite est une maladie fréquente et le plus souvent bénigne pour les enfants. Une attention particulière doit être apportée aux moins de 3 mois qui “ont les bronches plus petites et sont donc plus à risques”, précise Fabienne Kochert. Il n’existe actuellement aucun vaccin mais “des injections d’anticorps monoclonaux peuvent être prescrites pour protéger les petits prématurés”, ajoute la présidente de l’Afpa.
Pour les parents, il est important de veiller à diminuer les risques de contamination pour leurs enfants. “La distanciation est importante pour ne pas risquer d’infecter l’enfant, suggère Fabienne Kochert. Il faut respecter les mesures barrières, se laver les mains, bien aérer le lieu de vie et il est préférable d’éviter de recevoir des personnes malades. Lorsqu’un parent est malade, le mieux est qu’il porte un masque lorsqu’il s’approche de son enfant.” Les grands rassemblements, les lieux bondés et les réunions de famille sont également à éviter, surtout si l’enfant à moins de 3 mois.
Concernant les doudous, “véritable nid à microbes”, il faut les laver régulièrement et éviter que les enfants se les partagent entre eux, à la crèche notamment. Pour les jouets, le mieux est de les désinfecter.
Protéger les petits et les grands-parents
Une attention particulière doit être apportée aux grands-parents “qui constituent la deuxième population la plus fragile avec les petits”, insiste la pédiatre. Le plus simple, préconise-t-elle, est d’éviter de leur rendre visite quand l’enfant est malade pour les protéger. À l’inverse, si eux sont malades, le mieux est de ne pas leur rendre visite.
Une fois que l’enfant est malade, l’important est que les parents veillent à bien dégager son nez. “Il y a une technique à maîtriser, qui est celle de mettre la tête sur le côté et d’injecter du sérum physiologique dans une des deux narines de l’enfant, conseille Fabienne Kochert. Cela permet d’imperméabiliser les fosses nasales et de désencombrer.”
Si l’enfant a vraiment du mal à s’alimenter et à respirer, ou bien que ses lèvres deviennent bleues, il faut immédiatement se rendre à l’hôpital ou appeler le Samu avec le 15.