- La HAS justifie d’abord sa décision par une circulation accrue du virus car le taux d’incidence dépasse le seuil d’alerte fixé à 50 cas pour 100 000 habitants.
- La HAS recommande de respecter un délai d’au moins 6 mois après la deuxième injection.
- Concernant l’éventualité d’élargir la troisième dose à toute la population, la HAS assure ne pas disposer, à ce stade, d’éléments suffisants pour se prononcer.
Vers la généralisation de la troisième dose ? Dans un communiqué publié ce vendredi, la Haute autorité de santé (HAS) propose d’élargir les populations éligibles à une dose de rappel. Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir lancer une campagne à destination des plus de 50 ans, la HAS propose de descendre jusqu’à 40 ans.
Le taux d’incidence dépasse le seuil d’alerte
Dans son avis, la HAS justifie d’abord sa décision par une circulation accrue du virus. “Alors que l’épidémie de SARS-CoV-2 connaît un nouveau rebond en France métropolitaine et qu’une baisse de l’efficacité vaccinale dans le temps est à prévoir, la HAS recommande aujourd’hui d’élargir le périmètre des populations éligibles à une dose de rappel vaccinal contre la Covid-19, écrit-elle. Elle préconise ainsi de proposer un rappel aux personnes âgées de 40 ans.” Actuellement, le taux d’incidence dépasse le seuil d’alerte fixé à 50 cas pour 100 000 habitants dans la quasi-totalité des départements.
Par la suite, la HAS explique que les différentes études scientifiques montrent que la dose de rappel est pertinente et permet de renforcer le système immunitaire contre le virus. Elle a notamment “pris en compte les données en vie réelle israéliennes démontrant que la dose de rappel confère d’excellents niveaux de protection contre l’infection par SARS-CoV-2”, note-t-telle. Elle se base également sur une recherche publiée le 29 octobre dans The Lancet qui apporte de “solides arguments” en faveur d’une dose de rappel chez les personnes de plus de 40 ans.
Pas suffisamment d’éléments pour l’étendre à tous les adultes
La HAS recommande de respecter un délai d’au moins 6 mois après la deuxième injection. Elle plaide pour l’utilisation des vaccins à ARNm “quels que soient les vaccins administrés auparavant tout en respectant les contre-indications connues et validées pour ces vaccins”, précise-t-elle.
Concernant l’éventualité d’élargir la troisième dose à toute la population, la HAS assure ne pas disposer, à ce stade, d’éléments suffisants pour se prononcer. “En effet, la rareté des cas de forme grave de la maladie ou de décès chez les plus jeunes primo-vaccinés (moins de 40 ans) ne permet pas de conclure formellement sur la réduction du risque individuel dans cette population chez qui l’administration d’un schéma vaccinal complet a également été la plus tardive et pour qui la diminution de l’immunité est encore limitée”, ajoute-t-elle.