Jean-Pierre Pernaut le dit lui-même : il regrette de ne pas avoir arrêté de fumer. Le principal facteur de risque des cancers du poumon est en effet le tabac : 80% de ces pathologies lui sont attribuables. Toutes les formes de tabac sont concernées (cigarettes, cigares, cigarillos, narguilé, etc.). "Au-delà du tabagisme actif, le tabagisme passif accroît également le risque de cancer du poumon", explique le collectif Ensemble nous poumons.
Des facteurs de risque environnementaux ou professionnels
Le tabac n’est cependant pas le seul acteur en cause. D’autres facteurs de risque environnementaux ou professionnels sont également impliqués dans l’apparition des cancers du poumon, à savoir :
- l’amiante ;
- des gaz d’échappement des moteurs diesel ;
- le radon ;
- les hydrocarbures polycycliques aromatiques ;
- l’exposition professionnelle ou accidentelle aux rayonnements ionisants ;
- la silice ;
- le cadmium ;
- le cannabis inhalé ;
- une radiothérapie antérieure du thorax pour un lymphome de Hodgkin par exemple, ou plus rarement pour un cancer du sein.
15 à 20% des patients n’ont pas de facteurs de risque
"Les facteurs de risque restent des paramètres statistiques", précise le collectif Ensemble nous poumons. "La présence de plusieurs facteurs de risque multiplie la probabilité de survenue d’un cancer : pour une personne exposée à l’amiante, le risque de cancer du poumon est multiplié par cinq chez une personne ne fumant pas, et par 50 en cas de tabagisme", ajoutent les professionnels de santé.
Attention cependant. Une personne qui est exposée à un ou plusieurs facteurs de risque peut ne jamais développer un cancer du poumon. Inversement, il est possible qu’une personne n’ayant aucun facteur de risque (par exemple, une personne n’ayant jamais fumé) soit atteinte d’un cancer du poumon. "15 à 20% des patients n’ont apparemment pas de facteurs de risque particuliers qui expliquent leur maladie. Dans ces situations, le diagnostic du cancer du poumon peut s’avérer encore plus délicat", soulignent les experts.