- Le taux de réussite d'une telle opération est très élevé et se situe entre 95 et 98%.
- Le don peut se faire à tout âge, et même une personne malvoyante peut faire don de ses yeux.
- En moyenne, seulement la moitié des cornées prélevées sont utilisables pour une greffe.
C’est un exemple qui a rapidement été suivi. En Inde, le comédien Puneeth Rajkumarn, décédé d’une crise cardiaque le mois dernier à 46 ans, a fait don de ses yeux. Sa cornée pourrait permettre à quatre personnes de recouvrer la vue. La révélation de cet acte a amené des milieux de fans à se ruer dans les banques des yeux pour suivre son exemple. “Il y a une vraie prise de conscience”, s’est réjouie Rekha Gyanchand, directrice médicale dans la banque internationale des yeux Lions, à l’AFP.
Pour Puneeth Rajkumarn, donner ses yeux est une tradition familiale
Le don des yeux fait partie des dons d’organes que l'on peut réaliser après son décès. Il s’agit plus précisément d’une greffe de cornée, la fine membrane à la surface de l’œil, une opération dont le taux de réussite est très élevé et se situe entre 95 et 98%. L'intervention permet de lutter contre certaines formes de cécité dues à l’opacification de la cornée ou à des malformations héréditaires. Le don peut se faire à tout âge, et même une personne malvoyante peut faire don de ses yeux.
Pour réaliser cette opération, il faut d’abord obtenir le consentement du donneur avant que celui-ci ne décède. Pour Puneeth Rajkumarn, donner ses yeux est une suite logique. “Sa famille a pour tradition de donner leurs yeux”, a ainsi expliqué à l'AFP, le docteur Bhujang Shetty, directeur général de l'hôpital Narayana Netralaya qui a collecté le don du défunt. Il a suivi l'exemple de son père médecin en 2006 et de sa mère en 2017 qui avaient fait don de leurs yeux après leurs décès respectifs, selon le médecin.
La moitié des dons utilisable
Ensuite, une fois le prélèvement réalisé et si le tissu est de bonne qualité, il est envoyé à une banque de cornées, en dehors de l’hôpital, où pendant environ trois semaines, il subit des tests de contrôle. En moyenne, environ la moitié des cornées prélevées arriveront au bloc opératoire pour la greffe. Il arrive que des pathologies ignorées par le patient ou par sa famille soient décelées lors de la mise en culture, ou que l’échantillon soit détérioré par une infection. Pour le receveur, le risque de rejet est moindre que pour un cœur ou un poumon, car la cornée ne contient pas de sang.