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QUESTION D'ACTU

Capacités mentales et physiques

Déclin cognitif : faire le ménage, c'est bon pour les seniors

Les travaux ménagers sont liés à une mémoire plus précise et à une plus grande durée d'attention chez les personnes âgées.

Déclin cognitif : faire le ménage, c'est bon pour les seniors Ljupco/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les tâches ménagères renforcent également les capacités physiques des seniors, notamment en prévenant le risque de chutes.
  • Les travaux ménagers lourds ont été associés à un score d'attention supérieur de 14%, tandis que les travaux ménagers légers étaient associés à des scores de mémoire courte et retardée supérieurs de respectivement 12% et 8%.

Une activité physique régulière est essentielle pour maintenir une santé physique et mentale optimale. Chez les personnes âgées, cela permet de réduire les risques d'affections à long terme, notamment vis-à-vis du déclin cognitif. Une nouvelle étude, parue le 22 novembre dans la revue BMJ Open, suggère que les tâches ménagères impliquent une activité physique qui contribuent à un vieillissement en bonne santé et à renforcer les capacités mentales des seniors, mais aussi physique en prévenant le risque de chutes.

Moins de bienfaits chez les plus jeunes

Pour l’étude, les chercheurs ont étudié 489 adultes sélectionnés au hasard, âgés de 21 à 90 ans, ne présentant aucun problème cognitif. Tous vivaient de manière indépendante et étaient capables d'effectuer des tâches quotidiennes de routine. Les participants ont été divisés en deux tranches d'âge : 21-64 ans, classés comme “plus jeunes” ; et les 65-90 ans, classés comme “plus âgés”. La vitesse de marche et la vitesse de position assise-debout à partir d'une chaise - indiquant la force des jambes et le risque de chute - ont été utilisées pour évaluer la capacité physique. Des tests ont permis d'évaluer l'agilité mentale - mémoire courte et retardée, capacité visuospatiale, langage et durée d'attention - et les facteurs physiologiques liés aux chutes.

Les participants ont ensuite été interrogés sur l'intensité et la fréquence des tâches ménagères qu'ils effectuaient régulièrement, ainsi que sur le nombre d'autres types d'activité physique qu'ils pratiquaient. Les travaux ménagers légers comprenaient la vaisselle, l'époussetage, la confection du lit, le lavage, le repassage, le rangement et la cuisine. Les gros travaux ménagers étaient définis comme le nettoyage des vitres, le changement de lit, l'aspirateur, le lavage du sol et des activités telles que la peinture/la décoration. L'intensité de ces travaux ménagers a été mesurée en équivalent métabolique de tâche (MET). Celles-ci sont à peu près équivalentes à la quantité d'énergie (calories) dépensée par minute d'activité physique. Les travaux ménagers légers ont reçu un MET de 2,5 alors que les travaux ménagers lourds ont reçu un MET de 4.

Plus de ménage, plus de bénéfice

Les résultats ont indiqué que chez près des deux tiers des participants (61% plus jeunes et 66% plus âgés), l’activité ménagère a, à elle seule, permis aux personnes d’atteindre le quota d'activité physique recommandé. Par ailleurs, ils ont révélé que faire le ménage a permis d’améliorer les capacités mentales et physiques uniquement du groupe d'âge plus avancé.

Les scores cognitifs étaient respectivement de 8% et 5% plus élevés chez ceux qui effectuaient un volume élevé de ménage légers ou lourds par rapport à ceux des groupes à faible volume. Les travaux ménagers lourds ont été associés à un score d'attention supérieur de 14%, tandis que les travaux ménagers légers étaient associés à des scores de mémoire courte et retardée supérieurs de respectivement 12% et 8%. De même, le temps assis-debout et les scores d'équilibre/de coordination étaient 8% et 23% plus rapides dans le groupe à volume élevé que dans le groupe à faible volume.

Un risque de chute physiologique plus faible

Ces résultats suggèrent collectivement que les fonctions cognitives, physiques et sensorimotrices supérieures liées aux tâches ménagères lourdes pourraient être associées de manière plausible à un risque de chute physiologique plus faible chez les personnes âgées, ont conclu les chercheurs. Incorporer l'activité physique au mode de vie quotidien par le biais des tâches domestiques a le potentiel d'augmenter l'activité physique, ce qui est positivement associé à la santé fonctionnelle, en particulier chez les personnes âgées.”

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