3 % de la population de moins de 45 ans a de l’arthrose, 65 % après 65 ans et 80 % au-delà de 80 ans, selon le site de l’Assurance maladie. Celle du genou se caractérise par une détérioration du cartilage de l'articulation de l’un ou des deux genoux. Il s’agit d’une maladie qui peut être invalidante et pour laquelle il n’existe aucun traitement curatif. Les options thérapeutiques proposées aux malades visent surtout à ralentir l'évolution de cette pathologie. Il s’agit principalement de mesures hygiéno-diététiques, comme la perte de poids, ou la prise de médicaments qui permettent de soulager la douleur lors des poussées inflammatoires. Des infiltrations de corticoïdes dans l'articulation peuvent par exemple agir sur la douleur ou encore le port d'une orthèse du genou.
Injection intra-articulaire, pas plus efficace qu’un placebo
Depuis quelques années, un autre traitement s’est développé : l’injection intra-articulaire de Plasma Riche en Plaquettes ou PRP. Il s’agit d’introduire des plaquettes - un type de cellules - issues du sang du patient lui-même dans son articulation. L'objectif de ce traitement est de régénérer le cartilage abîmé. Mais, selon une étude publiée dans la revue JAMA Network, ces injections ne seraient pas efficaces, en tout cas pas plus qu’un placebo. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les données de 288 adultes âgés d’au moins 50 ans et atteints d'arthrose du genou légère à modérée. Certains ont eu des injections intra-articulaire de PRP tandis que d’autres ont simplement reçu des injections de placebo.
Pas d’amélioration sur la douleur ni sur le cartilage
Sur une année, les chercheurs ont comparé les résultats obtenus entre ces deux groupes et n’ont observé aucune différence significative. Les participants faisant des injections intra-articulaire de PRP ont ressenti quasiment la même variation des niveaux de douleurs que ceux qui prenaient un placebo. Pire encore : la réduction moyenne du volume du cartilage sur une année était de -1,4% dans le premier groupe contre -1,2% dans celui ayant pris un placebo. Les scientifiques concluent donc que ce traitement par injection intra-articulaire de PRP n’est pas efficace pour les patients atteints d’arthrose du genou car, sur un an, il n’améliore ni la douleur ressentie ni les symptômes de cette maladie.
L’arthrose fémorotibiale et celle fémoropatellaire
L’arthrose du genou peut concerner différentes articulations. D’abord, celle entre le fémur et le tibia et on parle alors d’arthrose fémorotibiale, qui est la plus fréquente en France car elle concerne 45 à 50 % des patients. Celle-ci peut être due à une déviation de l'axe mécanique de la jambe. Autre cas : l’articulation touchée se situe entre le fémur et la rotule. Il s’agit alors de l'arthrose fémoropatellaire qui concerne généralement des personnes plus jeunes, faisant suite à un traumatisme ayant endommagé le cartilage, à une malformation osseuse ou encore un déséquilibre musculaire. Ces deux types d’arthroses peuvent être associées dans 15 à 20% des cas.