Il mesure moins de 5 millimètres et il fait pourtant des ravages : le microplastique. Il s’agit d’une particule de plastique ayant une taille inférieure à 5 millimètres. Dans la nature, il est extrêmement néfaste pour l’environnement, la faune et la flore mais aussi pour la santé humaine, dont notre cerveau.
Les microplastiques s’accumulent dans les cellules microgliales
Selon une équipe de chercheurs sud-coréens, les microplastiques réussissent à entrer dans le cerveau et s’accumulent dans les cellules microgliales, des petites cellules immunitaires du système nerveux central. Leur fonctionnement est ainsi perturbé, elles finissent par mourir et le cerveau n’est plus protégé. Les travaux des scientifiques viennent d’être publiés dans la revue Science of The Total Environment.
L’humain ingère aussi des microplastiques
Chaque année, huit millions de déchets plastiques sont produits par l’Homme. Le contact avec le soleil ou la mer les réduisent en microplastiques qui peuvent être consommés par les animaux dans la nature. Ensuite, lorsqu’un humain mange un poisson par exemple, il ingère donc des microplastiques par son intermédiaire. C’est principalement de cette manière, par la chaîne alimentaire, que les microplastiques arrivent dans notre organisme.
Les microplastiques inférieurs à 2 micromètres entrent dans notre cerveau
Pour parvenir à leurs résultats, les chercheurs ont mené leur travaux sur des souris. Ils ont constaté que les microplastiques inférieurs à 2 micromètres - soit 0,002 millimètres - de diamètre pouvaient traverser la barrière hématoencéphalique. Cette dernière est une barrière physiologique qui protège notre cerveau des toxines et de beaucoup d’autres agents pathogènes présents dans le sang. Quand on ingère des microplastiques donc, ils entrent dans notre cerveau par cette barrière hématoencéphalique et s’accumulent ensuite dans les cellules microgliales. Celles-ci sont perturbées, meurent et ne protègent plus le cerveau.
Même à court terme les réponses immunitaires de notre cerveau sont touchés
“L’étude montre que les microplastiques, surtout ceux d’une taille inférieure à 2 µm, commencent à se déposer dans le cerveau et à provoquer des altérations de nos réponses immunitaires, même après une ingestion à court terme sur sept jours, assure Seong-Kyoon Choi, le responsable de l’étude, dans un communiqué. À l’avenir, l’équipe de scientifiques souhaite poursuivre les recherches afin de mieux comprendre la façon dont ces microplastiques s’accumulent dans le cerveau.