« La base de données publique sur le médicament doit permettre de donner accès à des informations fiables et indépendantes, réunies sur une plateforme transparente », a indiqué Marisol Touraine, lors d'une conférence de presse. Hébergée sur medicaments.gouv.fr, « cette base de données marque la première étape du projet du gouvernement de mettre en place un service public d’information en santé », a ajouté la ministre de la Santé.
Des données issues d'institutions officielles
Accessible librement et gratuitement, cette base contient des informations pédagogiques sur le médicament. Y figure toutes les données disponibles sur les produits commercialisés ou en arrêt de commercialisation depuis moins de deux ans. La plateforme s'adresse au grand public comme aux professionnels de santé.
« Elle doit être le seul référentiel exhaustif public sur le médicament », a relevé la ministre, qui prévoit également d'en faire un levier en matière de bon usage et un outil pour favoriser une moindre consommation de médicaments.
Par ailleurs, toutes les données présentes sur cette plateforme sont censées être fiables et impartiales, car issues de trois institutions officielles et reconnues dans le monde de la santé : la Haute autorité de santé (HAS), la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Enfin, cette base pourrait également faire oeuvre utile concernant la sécurité du médicament, puisqu'il sera également possible d'y déclarer tout effet indésirable sur un produit.
Des améliorations sont encore possibles
Toutefois, cette plateforme est appelée à évoluer, « notamment au regard des premiers retours d'utilisation », a expliqué Marisol Touraine. « Notre ambition est de permettre aux patients d'entrer dans la base à partir de la maladie et non plus seulement du médicament », a-t-elle complété.
François Hébert, directeur général adjoint chargé des opérations de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a par ailleurs a indiqué que la base de données serait mise à jour tous les mois, mais que les informations les plus sensibles (alerte, restrictions d'indication, contre-indications, etc.) seront mises en ligne le plus rapidement possible. Il a néanmoins relevé que les médicaments bénéficiant d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) ne figuraient pas dans la base, « mais que cela pouvait être une piste pour de futurs développements. »
Le SMR figurera sur les boîtes de médicament
Lors de cette même conférence de presse, Marisol Touraine a également confirmé qu'elle envisageait de faire figurer le service médical rendu (SMR) sur les boîtes de médicaments. Un code qui permet au patient de connaître facilement l'efficacité du produit qu'il a entre les mains. La ministre de la Santé a ajouté, sans donner plus de détails, que le SMR pourrait être apposé en fonction des pathologies concernées.