- Des cas de Covid liés au variant Omicron auraient été détectés aux Pays-Bas deux jours avant l'arrivée d'un vol venant d'Afrique du Sud
- Cela suggère que ce variant pouvait être présent en Europe avant les mesures de fermeture des frontières
- Olivier Véran a annoncé mardi que 47 000 contaminations ont été enregistrées en 24 heures en France
Deux cas du variant Omicron auraient été identifiés aux Pays-Bas à partir de prélèvements réalisés il y a plus d'une semaine, donc plusieurs jours avant l'arrivée de deux vols en provenance d'Afrique du Sud vendredi dernier, ont indiqué aujourd’hui les autorités sanitaires néerlandaises.
Pour mémoire, ces 2 vols arrivés d’Afrique du Sud ont conduit à l’isolement chaotique, mais temporaire, de près de 600 passagers dont 61 auraient été testés positifs au SARS-CoV-2 et au moins 14 d'entre eux au variant Omicron.
Lors de tests PCR la semaine précédente, des échantillons avaient montré une anomalie en rapport avec la protéine Spike ce qui a fait craindre aux biologistes néerlandais que le variant Omicron du SARS-CoV-2 puisse être impliqué.
Les échantillons ont donc été envoyés à l'Institut national de la santé publique et de l'environnement des Pays-Bas (RIVM) pour confirmation. Le 29 novembre, deux échantillons atypiques ont été confirmés comme correspondant au variant Omicron. On ne sait pas encore si ces personnes s'étaient rendues en Afrique australe auparavant.
Au moins 2 cas avant les fermetures des frontières
Cette annonce du Gouvernement Néerlandais suggère que le variant Omicron avait déjà atteint les Pays-Bas, voire l'Europe, avant même que l'Organisation mondiale de la santé ne le qualifie vendredi dernier de « variant préoccupant ».
L’interdiction précipitée des vols en provenance d'Afrique australe par la majorité des pays européens paraît donc pour le moins tardive, voire probablement peu efficace.
Une circulation à bas ou à haut bruit ?
Bien que l'on ne sache encore que peu de choses sur le degré de transmissibilité du variant Omicron ou sur sa capacité à échapper aux vaccins existants, sa découverte au Botswana et en Afrique du Sud, puis dans différents pays d’Europe, constitue à l’évidence un moment de crise de plus au cours d’une pandémie qui en a déjà compté beaucoup pour des gouvernements mal préparés.
Alors qu’une 5ème vague assaille l’Europe avec une brutalité atypique, on peut se demander, même avec un variant Delta hautement contagieux, si cette cinétique extraordinaire et ce nombre incroyable de vaccinés contaminés -47 000 contaminations en France pour les dernières 24 heures, selon Olivier Véran-, ne seraient pas liés à une circulation déjà ancienne du variant Omicron.
Ce n’est pas parce que les chercheurs d’Afrique du Sud ont identifié le variant Omicron la semaine dernière qu’il ne circulait pas déjà avant dans différentes régions du Monde. On commence malheureusement à être habitué aux hypothèses sanitaires hasardeuses. Rendez-vous dans quelques jours.