De plus en plus la médecine utilise la réalité virtuelle. Récemment, des chercheurs ont tour à tour montré qu’elle permettrait de retrouver la mémoire pour les personnes atteintes de démence, d’aider les femmes à se détendre lors de l’accouchement ou encore de détecter précocement Alzheimer chez les patients malades. Aux États-Unis, une nouvelle application vient d’être autorisée par la Food and Drug Administration, l’Agence des médicaments, pour lutter contre le mal de dos chronique.
Une thérapie cognitivo-comportementale
La thérapie s’appelle EaseVRX et se base sur les principes de la thérapie cognitivo-comportementale. L’objectif est d’accompagner les patients et de les aider à reconnaître et comprendre les schémas de pensée et les émotions qu’ils ont lorsque la douleur devient trop difficile à supporter. Pour cela, le traitement se repose sur la relaxation et la distraction pour donner aux patients une meilleure perception des signaux internes afin qu’ils puissent prendre du recul sur leur condition. Développée par la société AppliedVR, elle utilise à la fois un casque de réalité virtuelle et un casque audio pour amplifier le volume de la respiration des utilisateurs pour les aider dans des exercices de respirations.
Avant l’autorisation de la thérapie, une étude scientifique de huit semaines sur 179 participants a été menée. Ces derniers souffraient de lombalgies depuis au moins 6 mois. Les chercheurs les ont répartis en deux groupes. Le premier a utilisé EaseVRx tandis que l’autre a participé à un autre programme de réalité virtuelle qui ne faisait pas appel à la thérapie cognitivo-comportementale.
Des effets bénéfiques sur plus de trois mois
Les résultats, publiés le 23 décembre 2020 dans le Journal of Medical Internet Research, ont montré que les deux tiers des participants qui ont utilisé EaseVRx ont vu leurs douleurs se réduire de 30%. Dans l’autre groupe, moins d’un volontaire sur deux (41%) a vu ses douleurs se résorber de manière similaire. En outre, les personnes qui ont suivi la thérapie cognitivo-comportementale ont signalé avoir ressenti des bienfaits jusqu’à trois mois après l’avoir réalisée, alors que l’autre groupe n’a pas rapporté d’effets bénéfiques sur un temps aussi long.
Ce nouveau traitement offre une alternative aux médicaments opioïdes qui entraînent un nombre important d’addictions et de décès.