Entre ceux qui sont toujours en avance, ceux qui sont pile à l'heure et les éternels retardataires, chacun a sa propre relation avec la ponctualité. Pourtant quand on accumule les retards, on développe son sens de l'improvisation et sa créativité, ce qui pourrait rendre plus heureux.
Être en retard le secret du bien-être ?
Les retardataires ont non seulement une tendance à la rébellion en ne suivant pas les conventions sociales, mais aussi une perception différente du temps. C'est ce qu'a démontré une expérience Américaine en demandant d'estimer le temps écoulé sans repère. Les plus organisés et impatients suggéraient en moyenne 58 secondes alors que les retardataires répondaient 77 secondes.
Notre perception du temps est donc subjective et influencée par nos émotions, notre état d'esprit ou nos activités. Savoir prendre du recul avec la notion d'urgence et de temps peut en réalité diminuer le stress et favoriser le bien-être.
Être en retard peut aussi faire souffrir
Si être en retard n'est pas une maladie, cela peut être le signe de certains troubles comme le TDAH (trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité) ou de certaines démences. Pour certaines personnes atteintes de troubles anxieux comme les TOCs (troubles obsessionnels-compulsifs) ou les phobies, être en retard peut être la conséquence de processus de vérification ou d'une crise de panique inattendue.
Quant à certaines personnalités obsessionnelles ou compulsives, elles peuvent avoir tendance à être plus facilement en retard à force de vouloir tout contrôler. À l'inverse, pour une personnalité narcissique ou histrionique, le retard est un moyen de s'affirmer ou d'attirer l'attention.
Source : Validity Evidence Linking Polychronicity and Big Five Personality Dimensions to Absence, Lateness, and Supervisory Performance Ratings, Jeffrey M. Conte et al. February 2003Human Performance 16(2):107-129
En savoir plus : "Eloge du retard : Où le temps est-il passé ?" de Hélène L'Heuillet, éditions Albin Michel.