- Sur 1.528 réponses, 71% des pharmaciens indiquent avoir déjà été confronté à une demande de vaccination à domicile.
- Dans 56,9% des cas, le pharmacien n’a pas réussi à confier cette demande à un autre professionnel de santé autorisé à vacciner à domicile.
- Les pharmaciens demandent au gouvernement l'autorisation de réaliser ces vaccinations à domicile.
- Pourquoi docteur : les pharmaciens ont-ils réellement l’interdiction de vacciner des patients à domicile ?
Pierre-Olivier Variot – À ce jour, les textes n’autorisent pas les pharmaciens à se rendre chez des patients pour leur administrer le vaccin contre la Covid-19. Mais, ils ne l’interdisent pas non plus. Dans le doute, on refuse de vacciner à domicile.
Problème : dans certains cas, les personnes vulnérables ne sont pas prises en charge par des infirmiers. Lorsqu’elles le sont, ces soignants ne veulent pas leur injecter une dose de rappel, c’est ce que je constate lors de mes échanges avec des cabinets d’infirmiers ou avec des patients.
Aujourd’hui, il y a donc un trou dans la raquette. Les personnes, qui ont le plus besoin de recevoir une dose de rappel ne peuvent pas avoir accès à la vaccination, alors qu’ils veulent bien en bénéficier. Il faut rapidement trouver une solution simple et rapide pour que les Français vulnérables se fassent vacciner.
- Dans le sondage réalisé par l’USPO, plus de la moitié des pharmaciens ont reçu des demandes de vaccination de Covid-19 à domicile. Certains d’entre eux ont avoué avoir vacciné des patients fragiles chez eux. Mais que doivent-ils réellement faire face à cette situation complexe ?
Si les pharmaciens acceptent de vacciner un patient à domicile, ils se retrouvent dans une situation où ils transgressent les textes. En revanche, ces professionnels de santé peuvent demander au patient de venir se faire vacciner dans sa pharmacie. Dans cette situation, ils doivent organiser sa prise en charge et commander un taxi. Mais concrètement, cela n’est pas possible ! C’est pourquoi l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO) demande au gouvernement de donner sa permission pour une vaccination à domicile par les pharmaciens, qui doivent être au plus près des patients fragiles. On pourrait imaginer que, lorsqu'il n'y a aucune solution alternative, les agences régionales de santé (ARS) puissent autoriser les pharmaciens à se déplacer chez les personnes vulnérables, notamment lorsqu'il s'agit de leur injecter une dose de rappel.