La pandémie de Covid-19 a de nombreuses conséquences. Parmi elles : une augmentation des arrêts maladie dus au coronavirus sur l'année écoulée. C’est ce qu’a révélé le baromètre annuel de Malakoff Humanis paru ce 6 décembre et réalisé auprès de 2.009 salariés. Selon les données publiées, en 2021, 38 % des salariés ont bénéficié d’un arrêt de travail contre 36 % en 2020. Les principaux motifs de ces interruptions sont la maladie ordinaire (22 %), les troubles musculosquelettiiques (18 %), les accidents ou les traumatismes (16%) et les troubles psychologique (15 %). Quant à la part des arrêts liés à la Covid-19, elle a doublé en un an. Elle est passée de 6 à 12 %.
Les troubles psychologiques constituent le second motif des arrêts longs
Les arrêts de travail enregistrés en 2021 ne sont pas seulement plus nombreux, ils sont également plus longs, c’est-à-dire durent plus d’un mois. "L’allongement des arrêts long est aussi dû à l’augmentation des arrêts pour motifs psychologiques qui sont en moyenne deux fois plus longs que les autres", a indiqué le baromètre. Les interruptions liées à la Covid-19 représentent 7 % des arrêts longs. Une hausse des arrêts multiples a également été observé durant l’année écoulée. 41% des salariés arrêtés l’ont été au moins deux fois dans l’année, contre 39% en 2020 et 37% en 2019.
Les arrêts maladie touchent davantage des jeunes salariés
Le baromètre annuel de Malakoff Humanis montre que les jeunes salariés sont nombreux à s’être fait arrêter. D’après les données, 45% d’entre eux se sont vu prescrire un arrêt maladie au cours des 12 derniers mois contre 43% en 2020. Ils sont davantage concernés par les arrêts de travail pour motif psychologique. Les managers et les femmes ont également été affectés par la crise sanitaire. L’absentéisme maladie touche de plus en plus les petites et moyennes entreprises. "C’est dans le secteur des transports que le nombre de salariés arrêtés est le plus élevé : 55% contre 38% pour l’ensemble des secteurs", a précisé Malakoff Humanis.