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Oméga-3

Manger davantage de poissons gras pourrait réduire le risque d'asthme chez les enfants

Par Geneviève Andrianaly

Dans une étude, des chercheurs britanniques et suédois ont suggéré que consommer davantage de poissons gras permettrait aux enfants de réduire le risque de développer un asthme.

LightFieldStudios/iStock
En France, au moins 10 % des enfants souffrent d’asthme.
Une consommation plus élevée d’acides gras polyinsaturés, provenant de poissons gras, pendant l'enfance était fortement associée à un risque plus faible d'asthme.

10 %. C’est la proportion d’enfants qui souffrent d’asthme en France. Chez les tout-petits, cette pathologie est la plus fréquente des maladies chroniques et la première cause d’absentéisme scolaire. Elle se manifeste par des crises pendant lesquelles l’enfant a du mal à respirer. "On observe une très nette augmentation depuis 2004 du nombre des hospitalisations pour asthme chez les garçons (+ 3,0 % par an) comme chez les filles (+ 2,7 % par an)", indique l’Assurance maladie. Selon une étude publiée dans la revue European Respiratory Journal, le 2 septembre dernier, faire manger davantage de poissons gras aux enfants pourrait permettre de les prémunir de cette maladie respiratoire.

Un risque d’asthme réduit grâce à une consommation élevée de poissons gras

"Les données sur le lien entre l'apport alimentaire en acides gras polyinsaturés (acides gras oméga-3), c'est-à-dire l'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA), et le risque d'asthme chez les enfants sont rares", ont noté les scientifiques britanniques et suédois qui ont dirigé les travaux. À partir de ce constat, les chercheurs ont voulu déterminer si un apport plus élevé en acides gras oméga-3, que l’on retrouve dans des poissons gras (saumon, maquereau et sardines), pendant l'enfance était associé à un risque plus faible d'asthme.

Pour mener à bien leurs travaux, ils ont analysé une enquête appelée "Avon Longitudinal Study of Parents and Children" qui comprenait 4.500 enfants. Ce rapport s’intéressait à la fréquence des repas à l'âge de 7 ans. Après leur analyse, les scientifiques ont suggéré qu’une consommation plus élevée d’acides gras polyinsaturés, provenant de poissons gras, pendant l'enfance était fortement associée à un risque plus faible d'asthme jusqu'à l'adolescence.