Selon une nouvelle recherche publiée dans le JAMA, les personnes qui souffrent d’une perte de l’odorat liée à la Covid-19 ont de grandes chances de l’avoir récupéré un an après.
97 personnes suivies
"Depuis le début de la pandémie, l'anosmie est rapidement apparue comme un signe révélateur de l'infection à la Covid-19", expliquent les chercheurs en préambule. "L'évolution des troubles olfactifs liés à la Covid-19, qui peuvent persister et avoir un impact négatif sur la vie des patients, nécessitaient donc une étude plus approfondie", ajoutent-ils.
Pour ce faire, les chercheurs ont suivi 97 personnes ayant complètement perdu l’odorat pendant plus de 7 jours après avoir été infectées par le SRAS-Cov-2. Quatre mois après leur contamination, 45,1% des membres de la cohorte avaient récupéré leurs cinq sens, 52,9% n'identifiaient pas toutes les odeurs et 2% ne sentaient toujours rien du tout.
Deux patients sont restés hyposmiques
Mais bonne nouvelle : 12 mois après l’infection, 96,1% des individus atteints d'anosmie avaient récupéré leur odorat. Au final, seul deux patients sont restés hyposmiques pendant un an, avec des anomalies persistantes (le premier sentait trop faiblement les odeurs et le second ne les identifiait pas toutes correctement).
"Nos résultats indiquent que l'on peut s'attendre à un gain supplémentaire de 10 % de récupération de l’odorat 12 mois après la contamination", écrivent les chercheurs. D’autres études ont en effet démontré que six mois après avoir attrapé le coronavirus, seuls 85,9 % des patients anosmiques avaient retrouvé l’odorat. "Cette recherche indique également que l'anosmie liée au Covid-19 est probablement due à une inflammation périphérique", concluent-ils.