Le ministre avait parlé trop tôt... En soulignant le 25 novembre l'espoir qui reposait sur le médicament anti-Covid du laboratoire Merck, Olivier Véran a fait preuve d'un excès d'optimisme. La Haute Autorité de Santé s'est déclarée jeudi 9 décembre contre l'utilisation du molnupiravir pour traiter les patients atteints de Covid-19. Déjà, le lendemain même de l'intervention du ministre, un communiqué publié par le laboratoire lui-même le vendredi 26 novembre précisait que ce traitement était en fait moins efficace que ce qui était attendu avec seulement 30% de risque en moins de développer une forme grave en prenant du molnupiravir.
50 000 doses commandées
La Haute Autorité a donc confirmé le 9 décembre que "l'efficacité et la sécurité de ce médicament n'étaient que présumées dans une indication restreinte par rapport à celle revendiquée par le laboratoire" et pris position contre son utilisation. La commande par la France de 50 000 doses de molnupiravir va donc devenir caduque puisque celle)-ci devait être confirmée par la délivrance d'une autorisation temporaire d'utilisation qui n'a plus de chance d'être accordée après la prise de position de la HAS.
Si certains experts américains avaient, eux, affirmé que le molnupiravir pouvait être utilisé pour traiter "certains adultes à risque", d'autres avaient déjà estimé qu'il ne devait pas être prescrit pour les femmes enceintes à cause d'un "risque d'effet mutagènes".