Selon une nouvelle étude, les femmes âgées qui mangent seules ont plus de risques de développer des problèmes cardiaques.
Moins de fibres, de sodium et de potassium
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont étudié les habitudes alimentaires et sociales de 600 femmes ménopausées âgées de plus de 65 ans, puis les ont corrélé à leur état de santé cardiaque. Bilan : les femmes qui mangeaient seules avaient des connaissances nutritionnelles moins vastes et une alimentation de moins bonne qualité que les femmes qui avaient l’habitude de partager leur repas. Plus précisément, les chercheurs ont constaté que les femmes seules avaient des apports plus faibles en glucides, en fibres alimentaires, en sodium et en potassium. Par ailleurs, les femmes isolées étaient 2,58 fois plus susceptibles de souffrir d'angine de poitrine que celles qui étaient entourées au moment des repas.
"Les personnes qui mangent seules ont tendance à manger plus vite, ce qui entraîne souvent une augmentation de l'indice de masse corporelle, du tour de taille, de la pression artérielle et des taux de lipides sanguins, autant de facteurs susceptibles d'accroître le risque de syndrome métabolique et de maladies cardiovasculaires", ajoutent les chercheurs.
De plus en plus de personnes mangent seules
De ce fait, ils déplorent que de plus en plus de personnes mangent seules, notamment à cause de l'augmentation du nombre de célibataires, de la mise en place des protocoles de distanciation sociale liés à la Covid-19 ou encore du développement des livraisons de repas à domicile.
"Étant donné que les femmes vivent plus longtemps que les hommes, trouver des moyens pour que les séniors isolées créent des liens sociaux pourrait non seulement améliorer leur alimentation, mais aussi leur santé globale, tout en réduisant les coûts des soins de santé", conclut le Dr Stephanie Faubion, directrice de l’étude.