- 97.60 % des tests présentent la mutation L452R, notamment portée par les variants Delta.
- Parmi les variants Alpha, Bêta, Gamma et Delta (« indien »), seuls les variants Bêta et Gamma portent la mutation E484K de la protéine Spike, selon le Vidal.
En France, plus de 51 millions de personnes ont un schéma vaccinal complet, ce qui représente 75,9% de la population totale, selon le ministère des Solidarités et de la Santé. Selon le site internet Vidal, un ouvrage médical français à destination des professionnels de santé, “plusieurs études (au Royaume-Uni, au Canada, au Qatar, en France, par exemple) confirment que ces vaccins gardent une excellente efficacité contre les formes sévères de la Covid-19, quel que soit le variant à l'origine de ces infections. Contre les formes légères à modérées de la Covid-19 associées aux variants, les vaccins à ARNm conservent plutôt bien leur taux de protection. Seul AstraZeneca semble montrer une perte significative (mais modérée) de son efficacité contre les variants Bêta, Gamma et Delta. Pour les vaccins de Janssen et Novavax, les informations en vie réelle manquent, mais les données sérologiques (et les premières données cliniques des études) semblent rassurantes”. La protection est toujours jugée satisfaisante contre les variants mais tout de même plus faible que pour la forme classique du SRAS-CoV-2.
Mutation de la protéine Spike avec les variants
La raison à cette différence de protection est que la majeure partie des vaccins contre la Covid-19 ciblent la protéine Spike. Une fois le sérum injecté, le système immunitaire de l’individu est donc stimulé pour produire des anticorps et cellules immunitaires contre Spike. Hors, les nouveaux variants portent des mutations de la protéine Spike. Les vaccins sont donc moins efficaces car les cellules immunitaires et anticorps stimulés par la vaccination ne reconnaissent pas forcément ces mutations. L’une des solutions pour que les vaccins restent efficients face aux variants est qu’ils puissent cibler une protéine qui ne mute pas.
Une protéine du virus classique aussi présente dans les variants
Dans le monde entier, bon nombre de chercheurs travaillent justement à l’élaboration d’un vaccin qui serait tout aussi efficace pour lutter contre la Covid-19 que contre ses variants. Parmi eux, une équipe de l’université de Californie vient peut être de trouver une solution : ils ont identifié des cellules immunitaires rares et naturelles qui peuvent cibler une protéine du SRAS-CoV-2 qui ne mutent pas. Ainsi, en injectant cette protéine aux patients, ils pourraient être protéger contre toutes les formes du virus. Dans le détail, c’est un composant de cette protéine - appelé polymérase virale et qui permet au virus de se propager dans l’organisme - qui ne mute pas avec les variants. Celui-ci pourrait donc être ajouté aux actuels vaccins pour créer une réponse immunitaire plus durable et contre les nouvelles variantes du virus. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Cell Reports.
Des cellules immunitaires capables de reconnaître la polymérase virale
Les scientifiques ont ciblé leurs recherches sur la composante polymérase virale. Leur but était de déterminer les cellules immunitaires capables de la reconnaître. Pour cela, ils ont exposé des échantillons de sang de donneurs humains non infectés (collectés avant la pandémie) à la polymérase virale et ont observé que certaines cellules immunitaires reconnaissaient cette composante. Ce résultat induit que si elles étaient stimulées par le vaccin, les patients pourraient être protégés contre les variants. Fort de cette découverte, les chercheurs mènent actuellement d'autres études pour éventuellement faire de la polymérase virale un nouveau composant vaccinal. À terme, si ce composant est intégré aux vaccins contre la Covid-19, les précieux sérums pourraient nous protéger tout aussi efficacement contre les différents variants.