"J'ai trouvé une vitesse de croisière avec un traitement par anticoagulants et bétabloquants et une bonne hygiène de vie". Marie-Ange, 55 ans a été diagnostiquée en 2008 comme souffrant d'une fibrillation atriale. La maladie qui touche environ 750 000 personnes en France est un trouble important du rythme cardiaque qui provient d'un dysfonctionnement des contractions de l'oreillette dont le rôle est de chasser le sang remonté au coeur vers le ventricule.
Ses médecins l'ont alors rapidement mise sous traitement, mais en lui suggérant en plus d'avoir recours à des chocs électriques. Pour traiter la FA, une des méthodes utilisées est en effet la cardioversion, c’est-à-dire des petits chocs électriques qui permettent de resynchroniser toutes les cellules cardiaques pour restaurer le rythme normal.
"J'ai eu deux fois des chocs électriques, les deux ont marché... mais après quelques jours, mon arythmie est revenue !", raconte Marie-Ange en soulignant qu'elle souffrait à l'époque d'obésité, "ce qui n'arrangeait rien".
Une ablation hybride envisagée
La patiente est alors mise sous un triple traitement, anti-coagulants, bétabloquants et diurétiques.. "Mes médecins cherchaient la solution mais malgré tout cela, rien n'y faisait". Ils évoquent alors avec elle la possibilité d'une approche plus radicale, l'ablation hybride de la fibrillation atriale. Cette technique associe deux stratégies de traitement : examen et traitement électrophysiologique avec le cathéter de l'intérieur et ablation chirurgicale de l'extérieur. Des études récentes montrent que la combinaison de ces deux procédures améliore considérablement les résultats en cas de fibrillation atriale persistante. Mais, contrairement à l'ablation classique, il s'agit d'une intervention lourde nécessitant plusieurs jours d'hospitalisation.
"Dois-je me résoudre à cette extrémité ?", s'interroge alors Marie-Ange alors que les médecins lui assurent qu'ils n'ont "plus d'autre solution"... sauf si elle parvient à perdre plusieurs dizaines de kilos. C'est la voie que décide donc de suivre la patiente qui perd 40 kilos en une année. Et le résultat ne se fait pas attendre : "Mes traitements sont devenus efficaces !", explique Marie-Ange.
"Aujourd'hui, je vais bien, mais je suis très surveillée. Face à ce type de maladie, il faut faire la maximum pour aider son corps ! J'ai envie de dire à toutes les personnes qui ont des problèmes cardiaques, et la fibrillation atriale fait partie de ces problèmes, qu'il est impératif de consulter même si les symptômes ne semblent pas graves".
Ci-dessous, le témoignage de Marie-Ange, 55 ans:
Revoir notre émission Questions aux Experts sur la fibrillation atriale :