Maladie de Huntington, d’Alzheimer, de Parkinson… Les pathologies dégénératives du cerveau surviennent, en général, lorsque l’on prend de l’âge. Mais selon des travaux publiés en octobre dans la revue Journal of Alzheimer's Disease, il serait possible de prévenir la survenue de ces affections en adoptant un régime alimentaire équilibré dès 40 ans.
"La quarantaine apparaît comme une étape critique de la vie pour un certain nombre de facteurs de risque de démence. Cette étude examine si la qualité du régime alimentaire est liée à un changement de structure du cerveau, et si cela diffère selon le sexe", peut-on lire dans les recherches réalisées par l'université Deakin, en Australie.
Le volume cérébral en dit long sur la santé du cerveau
Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont analysé les informations de 19.184 personnes récoltées par la UK Biobank, une base de données contenant des informations génétiques et sanitaires. Ils ont étudié les habitudes alimentaires et les volumes cérébraux des participants. Pour cela, les auteurs de l’étude ont demandé aux patients de passer une IRM et leur ont posé des questions pour savoir si leur régime alimentaire se rapprochait du régime méditerranéen.
Pour rappel, les personnes qui adoptent le régime méditerranéen mangent des fruits, des légumes, de l’huile d’olive, des oléagineux, des poissons et des céréales complètes en grande quantité. Dans le cadre de ce régime, les viandes rouges et les produits laitiers sont à consommer avec modération. "Ce modèle alimentaire particulier a été largement étudié en relation avec le risque de démence et la santé du cerveau", a indiqué Helen Macpherson, auteure des recherches.
"Le volume du cerveau commence à diminuer de la quarantaine à la vieillesse et nous savons qu'un rétrécissement accru du cerveau peut précéder la démence. La qualité de l'alimentation doit être abordée avant la vieillesse afin que les gens puissent se donner les meilleures chances de réduire le risque de démence", a-t-elle ajouté.
Le régime méditerranéen pour réduire le risque de démence
L'étude a montré que les participants ayant adopté le régime méditerranéen dès la quarantaine avaient plus de matière grise et un volume cérébral (un indicateur important de la santé du cerveau) plus important que les personnes qui n’ont pas adopté une alimentation saine et équilibrée. Les associations entre une alimentation saine et le volume de la matière grise étaient plus marquées chez les hommes.
"Ces résultats suggèrent que la quarantaine est une étape de vie très importante pour lutter contre les mauvaises habitudes alimentaires, non seulement pour réduire le risque de maladies chroniques mais pour protéger la santé du cerveau", a conclu Helen Macpherson.