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Avancée thérapeutique

Traitement du VIH : une injection tous les deux mois à la place des médicaments tous les jours

Ce nouveau traitement va améliorer le quotidien des personnes atteintes du VIH. Depuis ce mardi 21 décembre, ces patients peuvent bénéficier d’une injection intramusculaire tous les deux mois au lieu d’ingérer des comprimés tous les jours. Mais toutes les personnes séropositives ne sont pas éligibles.

Traitement du VIH : une injection tous les deux mois à la place des médicaments tous les jours Marvin Samuel Tolentino Pineda/iStock




L'ESSENTIEL
  • En 2020, 4.900 Français ont découvert qu’ils étaient atteints du VIH.
  • Depuis ce 21 décembre, les patients atteints du Sida peuvent recevoir une injection intramusculaire tous les deux mois pour remplacer les comprimés à prendre tous les jours.

Le traitement de l’infection par le VIH repose sur une association de plusieurs médicaments antirétroviraux. Cette multithérapie empêche la multiplication du virus dans l’organisme. Problème : cette méthode est contraignante pour les patients séropositifs. Et pour cause, certains malades oublient parfois de prendre les comprimés tous les jours, ce qui favorise le développement du virus. Pour faciliter le quotidien des malades, des chercheurs ont mis au point un nouveau traitement pour contenir l’infection au VIH. Il s’agit d’une injection intramusculaire de deux antirétroviraux (cabotégravir et rilpivirine).

Une injection tous les deux mois

Ce traitement, autorisé par l’Agence européenne des médicaments et remboursé par l’Assurance maladie, est à réaliser tous les deux mois. Il doit être injecté dans chaque fesse. Les trois premières injections doivent avoir lieu à l’hôpital. Les autres injections peuvent être administrées au domicile du patient atteint du Sida par une infirmière. Au total, six piqûres doivent être réalisées chaque année.

Un traitement prescrit uniquement à certains malades

Depuis ce 21 décembre, les patients souffrant du VIH, qui le souhaitent, peuvent se voir prescrire ces injections. Mais ils ne sont pas tous éligibles. "Le traitement ne s'adresse qu'aux patients qui sont bien contrôlés et depuis un certain temps, avec un traitement par voie orale, qui n'ont pas de mutation de résistance à ces médicaments, pas de co-infection par le virus de l'hépatite B", a expliqué à France Inter, Jean-Michel Molina, chef du service d'infectiologie de l'hôpital Saint-Louis à Paris, au début du mois de décembre.

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