Suite aux plaintes de nombreuses femmes, une expertise sur l’association entre les troubles menstruels et la vaccination contre la Covid-19 a été réalisée par l’ANSM.
"Evènements de courte durée"
3 870 cas ont été déclarés depuis le début du suivi, dont 89 graves (2,3%). Le délai de survenu médian des perturbations était de 7 jours après la vaccination dans 57,4% des cas, et compris entre 8-15 jours dans 14,4% des cas. Pour 178 cas, les troubles menstruels sont survenus à la fois après la première et la deuxième injection. Les effets se manifestent principalement de deux manières : par des saignement anormaux (métrorragies, ménorragies) et par des retards de règles et aménorhées.
"Il s’agit majoritairement d’évènements de courte durée et spontanément résolutifs", précisent les experts en santé publique. "Les données disponibles ne permettent pas de déterminer le lien direct entre le vaccin et la survenue de ces troubles du cycle menstruel", ajoutent-ils, avant de préciser tout de même que "ces évènements restent sous surveillance".
Que faire en cas de troubles menstruels ?
L’ANSM invitent aussi les femmes chez qui les troubles menstruels persistent sur plusieurs cycles à consulter leur médecin. Concernant les professionnels de santé, les experts émettent les recommandations suivantes :
- si la patiente prend un traitement hormonal, il faut vérifier qu’il n’y a pas eu de mauvaise observance ou des vomissements qui pourraient être à l’origine d’une interruption de la prise du traitement ;
- si la patiente ne prend pas de traitement hormonal ou s’il n’y pas eu d’interruption de traitement, il faut vérifier qu’il ne s’agit pas d’une symptomatologie aigue ; il faut aussi vérifier l’absence de grossesse (retard de règles, saignements itératifs), et enfin garder en tête la possibilité que la patiente développe une maladie gynécologique (syndrome des ovaires polykystiques, hyperprolactinémie…) de manière concomitante à la vaccination. Si les symptômes persistent dans le mois suivant, il est nécessaire de lancer des investigations pour envisager une telle pathologie sous-jacente.