- Les troubles cognitifs regroupent un ensemble de symptômes, tels qu’une perte de mémoire, un ralentissement de la pensée ou des difficultés à résoudre des problèmes. Ils peuvent se présenter à des degrés divers dans les pathologies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
- Entre 2008 et 2017, le nombre de cas de troubles cognitifs a baissé de 23 % chez les femmes aux États-Unis.
En 2008, 12,2 % personnes vivant aux États-Unis, soit environ 1,13 millions d’Américains, avaient signalé des troubles cognitifs graves. Dix ans après, ce taux était estimé à 10 %. C’est le constat fait par des chercheurs canadiens, qui ont publié une étude dans la revue Journal of Alzheimer's Disease le 11 novembre dernier. "De nombreux travaux suggèrent que la prévalence de la démence a diminué au cours des dernières décennies dans les pays occidentaux. On ne sait pas si ces tendances diffèrent selon le sexe ou l’âge, et si les différences générationnelles en termes d'éducation expliquent cette baisse", peut-on lire dans les travaux.
Pour les besoins de leurs recherches, les scientifiques ont analysé une étude de l’American Community Survey (un programme d’enquête) menée auprès d’un demi-million de personnes âgées de 65 ans et plus. Les chercheurs ont examiné les données de 2008 à 2017. Au total, 5,4 millions d'Américains ont participé à cette étude. Chaque année, ils devaient indiquer s'ils avaient de sérieuses difficultés à se concentrer, à se souvenir de certains moments de leur vie ou à prendre des décisions.
Une baisse de 23 % chez les femmes en dix ans
Les auteurs des travaux ont noté une diminution de la prévalence des troubles cognitifs entre 2008 et 2017. Au cours de cette décennie, la baisse la plus importante a été constatée chez les femmes (23%). Chez les hommes, cette réduction a été estimée à 13%. "Nous avons été étonnés de voir la prévalence des troubles cognitifs diminuer aussi fortement sur une période aussi courte. Ce déclin de la prévalence des problèmes cognitifs graves a des avantages pour les personnes âgées, leurs familles, le système de santé et de soins et l'ensemble de l'économie américaine", a déclaré Esme Fuller-Thomson, directrice de l'Institute for Life Course & Aging de l'université de Toronto et auteure principale des recherches.
Les scientifiques ont suggéré que l’éducation aurait joué un rôle dans la baisse de la prévalence des troubles cognitifs. Ils ont indiqué que leurs résultats soulignaient l’importance de veiller à ce que chaque génération ait accès à une éducation de qualité. Cependant, les chercheurs ont estimé que d’autres facteurs pouvaient être à l’origine de cette diminution des troubles. "Nous devons maintenant étudier si ces tendances positives se poursuivront dans les décennies à venir et pourquoi les taux d'amélioration des hommes sont à la traîne par rapport à ceux des femmes", a conclu Esme Fuller-Thomson.