- En France, plus de 21 millions de personnes ont déjà reçu leur dose de rappel.
- À ce jour, 1.440 cas d’infection au variant Omicron ont été recensés en France.
- Les patients entièrement vaccinés contre la Covid-19, qui ont été contaminés par le virus après leur injection, développeraient plus d’anticorps que ceux qui n’ont jamais été touché par le coronavirus.
À ce jour, plus de 49 millions de personnes sont entièrement vaccinées contre la Covid-19, selon les derniers chiffres disponibles. Parmi elles, certaines auraient développé une "super-immunité", d’après une étude publiée dans la revue JAMA Network le 16 décembre. Pour bien comprendre ce phénomène, il faut d’abord définir l’immunité. Il s’agit de la capacité de notre organisme à se défendre contre des agents pathogènes (bactériologiques ou infectieux) ou toutes autres substances qui lui sont étrangères. Ainsi, quand notre corps est immunisé, il arrive à combattre un agent pathogène quand il en rencontre un.
Une augmentation de 1.000 à 2.000% des anticorps
Pour les besoins de leurs travaux, les scientifiques ont divisé les participants de l’essai clinique en deux groupes : ceux ayant un schéma vaccinal complet et ayant été contaminés par la Covid-19 après leur injection et un second avec des patients vaccinés, mais qui n’ont jamais été infectés par le virus. Les résultats ont révélé que le premier groupe avait une quantité bien plus importante d’anticorps que ceux du second. "Une augmentation de 1.000 % et parfois même de 2.000 %, donc une immunité vraiment élevée. C’est presque une 'super-immunité'", a indiqué le Professeur Fikadu G. Tafesse, coauteur de l’étude. Autrement dit, les personnes vaccinées qui ont été infectées par la Covid-19 après leur injection seraient bien plus protégées que les autres.
Plus de risques d’être réinfecté avec le variant Omicron
Selon une récente étude de l'Imperial College de Londres, le risque de réinfection avec le variant Omicron serait 5,4 fois plus élevé qu'avec le variant Delta. Mais est-ce le cas quand on est vacciné ? Les chercheurs ont estimé que les sérums de Pfizer ou d'AstraZeneca étaient efficaces entre 0 à 20 % après deux doses contre le variant Omicron, et entre 55 et 80 % après la troisième dose. "Cette étude démontre une nouvelle fois à quel point Omicron échappe à l'immunité conférée par une infection ou une vaccination complète, a expliqué Neil Ferguson, un des auteurs de l'étude. Omicron pose une sérieuse et imminente menace à la santé publique". Il y a donc un risque plus important de développer une forme symptomatique de la maladie, même en étant vacciné de deux ou trois doses, avec le variant Omicron.
La "super-immunité" serait-elle la clé pour lutter contre les variants ?
Dans cette l'étude parue dans la revue JAMA Network, les scientifiques ont estimé que les anticorps des participants du premier groupe (vaccinés puis contaminés par le virus) seraient bien plus efficaces pour lutter contre les différents variants comparativement au groupe des personnes vaccinées qui n’ont pas été infectés par la suite. De précédentes études corroboraient ces résultats. D’après des travaux publiés dans la revue The Lancets Infectious Diseases, les patients entièrement vaccinés avaient deux fois moins de risques de développer des symptômes durables à la suite d'une infection de Covid-19.