- L’arthrose du genou, aussi appelée "gonarthrose", touche 30 % des personnes de 65 à 75 ans.
- Les personnes, dont le genou se déplace vers l’extérieur et l’intérieur, ont deux fois plus de risque d’aggraver leur arthrose.
Âge, surpoids, hérédité, maladies métaboliques ou inflammatoires… Plusieurs facteurs peuvent favoriser la survenue d’une arthrose, à savoir une pathologie articulaire qui se caractérise par une destruction du cartilage. La démarche pourrait également avoir un impact sur le risque d’apparition et d’aggravation de l’arthrose du genou ou de la hanche. C’est ce qu’a suggéré une étude réalisée des chercheurs de l'université de Sydney (Australie) en collaboration avec des scientifiques de l'université de la Colombie-Britannique (Canada), dont les résultats ont été publiés en octobre dans la revue médicale Osteoarthritis and Cartilage.
Un lien entre la démarche et la survenue d’une arthrose
Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont examiné 23 recherches. Après leur analyse, les scientifiques ont découvert que 91% des études ont établi un lien entre la démarche et l'apparition ou la progression de ce rhumatisme. Les résultats ont suggéré que "certains signes durant la marche étaient associés à un risque accru de développer une arthrose du genou ou de la hanche". Les auteurs de l’étude ont noté que, lors de la marche, certaines personnes avaient le genou qui se déplaçait vers l’extérieur et l’intérieur. Résultat : ils exerçaient davantage de pression sur cette articulation et leurs hanches. Cette démarche augmenterait deux fois plus le risque d’aggraver cette maladie chronique.
"Il s'agit de la première étude à confirmer que certaines biomécaniques ou mouvements humains sont associés à l'apparition et à l'aggravation de l'arthrose. Les résultats de cette étude sont significatifs, car ces facteurs de risque peuvent être recherchés dans un laboratoire de biomécanique et sont modifiables par certaines thérapies. Nous menons des essais de différentes méthodes de marche dans notre nouveau laboratoire de biomécanique de pointe", a déclaré Nicole D'Souza, auteure des travaux.