En mars 2020, le premier confinement a été un choc pour une grande partie de la population. Pour d’autres, ce n’était qu’un prolongement du quotidien. Françoise Hardy le raconte dans une interview au JDD. "À cause des effets secondaires de 45 radiothérapies qui ont traversé ma tête et d'une immunothérapie, je vis confinée depuis trois ans", explique la chanteuse.
Ces traitements lui ont été administrés pour lutter contre un cancer du système lymphatique dont elle souffre depuis 2015, et contre celui de son pharynx, détecté il y a deux ans."En 2015, je n’ai pas eu conscience de ce qui m’arrivait car j’ai été pas mal dans le coma, confiait-elle à Paris Match en mars dernier. Aujourd’hui, c’est pire, bien plus concret. Privée de salive depuis trois ans par 45 séances de radiothérapie, j’ai en permanence des détresses respiratoires, des crises d’étouffement et de suffocation, sans parler des hémorragies nasales interminables."
Plus de prudence face au virus
Si Françoise Hardy subit déjà un confinement forcé depuis plusieurs années, le virus a toutefois eu des conséquences sur son quotidien. La chanteuse de 77 ans doit redoubler de prudence face à la Covid-19, car elle ne peut pas se faire vacciner à cause d’un manque de lymphocytes. Ces globules blancs, essentiels à notre système immunitaire, sont nécessaires pour garantir l’efficacité des vaccins à ARN messager.
Le contexte sanitaire et son état de santé ont aussi des conséquences sur son moral : "pour moi, qui ai toujours été quelqu'un d'anxieux, la pandémie a beaucoup augmenté mes angoisses pour l'avenir du monde en général, celui de ceux que j'aime en particulier", rapporte la star.
Une situation très difficile
Lorsque des journalistes de Femme Actuelle lui ont demandé comment elle se sentait, la chanteuse a répondu "proche de la fin". "Je n’ai plus rien qui fonctionne normalement depuis ces thérapies et mes nuits sont pires que mes jours, a-t-elle confié. Il y a toujours pire que ce dont on souffre soi-même, mais ce n’est pas une consolation."
Elle a aussi parlé de l’euthanasie, sans tabou. "Atteinte de la maladie de Charcot, ma mère a eu beaucoup de chance que son médecin lui trouve un médecin hospitalier qui l’a euthanasiée avec ma collaboration quand elle ne pouvait aller plus loin dans cette horrible maladie incurable, raconte-t-elle. En ce qui me concerne, j’aimerais avoir cette chance, mais étant donné ma petite notoriété, personne ne voudra courir encore plus le risque d’être radié de l’ordre des médecins."