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Santé dentaire

Les enfants des classes aisées seraient étonnamment plus exposés au risque de carie

Par Geneviève Andrianaly

Bien que les enfants provenant de milieux aisés puissent se permettre de consulter régulièrement leur dentiste, ils seraient plus susceptibles de souffrir de caries dentaires. 

andrei_r/iStock
MOTS-CLÉS :
La salive protège les dents des caries. Cette sécrétion des glandes salivaires a un rôle antibactérien et antifongique.
Un contrôle régulier au moins une fois par an chez son denstiste est indispensable pour prévenir la survenue de caries.

"Sans-dents." C’est le terme que l’ancien Président François Hollande avait employé pour désigner les pauvres lors d’une conversation privée. Cette expression renvoie à une dure réalité : de nombreux Français doivent renoncer aux soins dentaires par manque d’argent, les personnes démunies étant donc plus enclines à avoir des problèmes dentaires.

Mais selon une récente étude publiée dans la revue Journal of Dentistry, bénéficier d’un meilleur accès aux soins ne garantit pas d’avoir une dentition saine, car les enfants issus de classes aisées auraient finalement plus de risques de développer des caries.

Usure dentaire 

Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs australiens et singapouriens ont analysé 65 recherches réalisées dans 30 pays. Au total, 63.893 personnes âgées de 6 à 79 ans ont participé à ces travaux. Le but était d’établir un lien entre le statut socio-économique et l'usure des dents. Après leur analyse, les scientifiques ont noté que les enfants des écoles privées, dont les parents avaient un niveau d’éducation et de revenus plus élevé que la moyenne, présentaient une usure dentaire importante.

Boissons gazeuses et jus de fruits

Pourquoi ? "Dans de nombreux pays, les boissons gazeuses, les boissons énergisantes et les jus de fruits sont accessibles aux personnes aisées. (…) Ces habitudes alimentaires peuvent prédisposer les enfants de tous les statuts socio-économiques au risque érosif, mais ceux qui ont un statut ‘privilégié’ peuvent être plus fréquemment exposés que leurs homologues" car ils ont plus facilement accès à ces produits, a expliqué Khaled Ahmed, auteur de l’étude et chercheur en dentisterie et santé bucco-dentaire à l'université Griffith en Australie.