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Oncologie

Méditation, diététique, activité physique... Les médecines complémentaires multiplient par 3 les chances de vaincre un cancer

Par Mathilde Debry

Les hôpitaux qui investissent dans une approche curative globale des femmes atteintes d'un cancer du sein les soignent mieux. 

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Les cancers du sein à un stade précoce d'évolution au moment du diagnostic présentent un taux de survie de plus de 87%.
Chaque année, près de 59 000 Françaises apprennent qu’elles ont développé la maladie et plus de 12 100 en décèdent.

Les chances de survie sont nettement plus élevées pour les femmes atteintes d'un cancer du sein ayant accès à des thérapies complémentaires en plus des soins classiques, comme par exemple des conseils en nutrition ou l’enseignement de technique de méditation. Ce sont les conclusions d’une nouvelle étude, publiée dans le Journal of Oncology.

4 815 femmes atteintes d'un cancer du sein

"L'accès aux services de santé complémentaires favorise non seulement la qualité de vie des patientes, mais aussi leurs chances de survivre à la maladie", déclare Wayne Jonas, co-auteur de l'étude et directeur chez la Fondation Samueli. "Nos résultats appellent à l'action les hôpitaux et les oncologues afin qu’ils développent une approche curative plus globale des personnes atteintes de cancer", poursuit-il.

Pour sa recherche, les scientifiques ont analysé les données de santé de 4 815 femmes atteintes d'un cancer du sein, toutes traitées en 2013 ou 2014. Leurs oncologues ont été interrogés sur les efforts mis en place par leur hôpital pour développer des thérapies complémentaires en plus des soins classiques (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie), puis ces institutions ont été classées en fonction des réponses. Certaines n’avaient mis en place aucune médecine complémentaire (niveau "faible"), d’autres un peu plus (niveaux "faible-moyen", "moyen-élevé" ou "élevé").

Après avoir compilé toutes ces données, les chercheurs ont constaté que les patientes traitées dans des établissements forts de médecines complémentaires avaient jusqu'à trois fois plus de chances de survivre sur une période de cinq ans par rapport aux femmes prises en charge dans des établissements ne proposant aucun soin de ce type.

Massothérapie, yoga, acupuncture...

Les hôpitaux les plus investis dans les soins complémentaires proposaient en général les services suivants : consultations nutritionnelles, aides à l’exercice physique, cours de méditation et séances de soutien psycho-oncologique. Certains valorisaient aussi la massothérapie, le yoga, l'acupuncture, la musicothérapie, l'art-thérapie, le reiki, le tai chi ou le qi gong.