- En France, 9% des adultes suivent un traitement contre le cholestérol.
- Le cholestérol est responsable d’un infarctus sur deux.
Près de 20% des Français ont un taux de "mauvais cholestérol" trop élevé. Cela signifie que leur taux de cholestérol—LDL est supérieur à 1,6 mg/L. Le cholestérol est un lipide nécessaire à l’organisme, composé de deux protéines : les lipoprotéines de haute densité, dites HDL, et celles de faible densité, dites LDL. Les premières composent le "bon cholestérol", car elles empêchent la formation de plaques sur les parois des artères, et les secondes constituent le mauvais. Leur rôle dans l’organisme est tout à fait inverse : elles vont favoriser la formation de ces plaques d’athérosclérose. Celles-ci augmentent le risque de maladie cardiovasculaire, mais la modification de certaines habitudes permet de le réduire.
Comment repérer l’hypercholestérolémie ?
Pour certaines personnes, le seuil d’1,6 mg/L de mauvais cholestérol est abaissé : cela dépend de l’âge, de l’indice de masse corporelle, des antécédents et des facteurs de risque pré-existants, comme le diabète par exemple. Ce taux est mesuré lors d’un bilan lipidique, réalisé grâce à une prise de sang. Cet examen est recommandé à partir de 50 ans pour les hommes ou 60 ans pour les femmes, et également avant la prise d’un contraceptif hormonal.
Quelles sont les complications possibles ?
Il existe huit complications principales liées à l’hypercholestérolémie. D’abord, l’hypertension artérielle : à cause des plaques formées sur les parois des artères, le sang circule moins bien et la pression sanguine devient plus élevée. Mais les plaques d’athérosclérose sont aussi responsables des maladies des artères coronaires et peuvent générer de l’insuffisance cardiaque. Certaines personnes sont parfois touchées par des angines de poitrine, provoquées aussi par les plaques, qui réduisent la circulation du sang vers le coeur. Ces troubles de la circulation peuvent être à l’origine d’une crise cardiaque. Dans certains cas, l’athérosclérose crée une fissure brutale de la plaque dans l’artère, qui forme ensuite un caillot qui va empêcher la circulation du sang. Lorsque ce caillot ce trouve dans une artère carotide, il cause un accident vasculaire cérébral.
La formation des plaques dans les artères a des conséquences sur tout l’organisme, ainsi les personnes concernées peuvent avoir des difficultés à se déplacer à cause de douleurs aux jambes : on parle de maladie artérielle périphérique, liée à un manque d’oxygénation des muscles de la jambe. Les reins font aussi partie des organes touchés par l’hypercholestérolémie. Enfin, un taux de mauvais cholestérol trop élevé est associé à un risque plus élevé de maladie d’Alzheimer. Plusieurs études ont montré qu’il pouvait contribuer au développement précoce de la maladie.
Comment prévenir ces complications ?
Pour agir contre les conséquences de l’hypercholestérolémie, il faut réduire son taux de cholestérol. Cela passe parfois par des traitements médicamenteux, mais surtout par des modifications de l’hygiène de vie. Les habitudes alimentaires doivent être changées pour réduire l’apport en acides gras saturés, contenus dans la charcuterie, le beurre, les plats préparés, etc. En parallèle, la consommation de fruits et légumes doit être augmentée, comme celles d’oméga-3, présents notamment dans les noix et les poissons gras. L’activité physique et la lutte contre la sédentarité font aussi partie des nouvelles habitudes qui contribuent à réduire le taux de cholestérol.