- À 60 ans, une personne a passé plus de quatre années de sa vie à rêver.
- Les données récentes d’imagerie cérébrale confirment le lien entre rêves et émotions.
Un nouveau sondage* de l’Ifop s’est penché sur les songes des Français. "La quasi-totalité d’entre nous (93%) rêve au moins de temps en temps, dont 30% toutes les nuits ou presque (c’est le cas de 34% des femmes, 9 points de plus que les hommes)", expliquent les auteurs de la recherche. Les femmes font surtout davantage de cauchemars (76% en font contre 69% des hommes) : un quart en fait même toutes les semaines (24%, contre 13% des hommes).
Des politiques érotiques
Parmi les Français faisant des rêves, plus des deux tiers (71%) ont déjà imaginé être au travail. "C’est surtout le cas parmi les actifs (76%) mais les souvenirs de la vie professionnelle hantent encore une majorité de retraités, puisque 70% se souviennent de scénarios où ils étaient au travail", ajoutent les experts.
Plus de deux Français "rêveurs" sur trois ont également déjà fait des songes érotiques (69%, notamment 78% des hommes et 76% des moins de 35 ans). Dans le détail, 42% ont déjà fantasmé qu’ils faisaient l’amour avec un(e) amie(e), 27% avec un(e) collègue, 19% avec une célébrité et 8% avec une personnalité politique.
Plus d’un tiers des Français sont transportés par des histoires majoritairement réalistes, contre tout de même un cinquième (19%) qui en imaginent surtout des fantaisistes. Près de la moitié (45%) déclare faire autant de rêves réalistes que fantaisistes. Deux tiers ont également déjà fait des "rêves lucides" (c’est-à-dire dans lesquels ils étaient conscients de rêver), ou des songes où ils revoyaient un être cher disparu (66%).
Rêves prémonitoires
Plus de la moitié des Français croient également aux rêves prémonitoires (57%, dont 15% qui y croient "tout à fait"). Il s’agit surtout de femmes (62%), de membres des catégories populaires (72%) et de sympathisants du Rassemblement National (79%). "Un quart des 18-24 ans (23%) croient même "tout à fait" aux rêves prémonitoires, un résultat qui s’inscrit dans la sensibilité grandissante d’une partie de la jeunesse à l’égard du paranormal", commentent les sondeurs.
Parmi les Français à qui il arrive de rêver, près de deux sur trois ont déjà parlé des contenus de leur nuit, tous types confondus, à un conjoint (78% des personnes actuellement en couple). Les amis et la famille viennent ensuite dans la hiérarchie des personnes à qui les Français relatent leurs rêves en général, sauf pour les songes érotiques.
Troubles du sommeil
Enfin, les deux tiers des Français ont eu des problèmes de sommeil au cours des huit derniers jours (surtout les femmes : 70%). Un taux stable depuis avril dernier, alors que l’épidémie de Covid-19 était déjà présente, mais en nette hausse (+17 points) depuis 2017, tandis que cet indicateur s’était révélé relativement fixe au cours des vingt précédentes années. "Indubitablement, les effets de la pandémie se font toujours ressentir avec nocivité sur la qualité du sommeil des Français", concluent les sondeurs.
*Étude Ifop pour Tousaulit.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne 30 novembre au 1er décembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.