ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Maladie de Parkinson : une molécule modifiée comme nouvelle piste de traitement

Peptide

Maladie de Parkinson : une molécule modifiée comme nouvelle piste de traitement

Par Geneviève Andrianaly

Des chercheurs britanniques ont optimisé une molécule qui s’est avérée prometteuse dans sa forme d’origine pour prévenir la maladie de Parkinson. Cette nouvelle version de la molécule pourrait permettre de mettre au point un traitement contre cette pathologie neurodégénérative.

MarianVejcik/iStock
La maladie de Parkinson concerne 100.000 à 120.000 personnes en France.
Une fois modifiée, la molécule appelée "peptite 4554W" permettrait de bloquer efficacement l’agrégation toxique de l’alpha-synucléine et donc de lutter contre la maladie de Parkinson.

"Alpha-synucléine". C’est le nom d’une protéine abondante dans le cerveau. Cette dernière joue un rôle important dans la survenue de certaines pathologies. "Le mauvais repliement et l'agrégation de l'alpha-synucléine (αS) dans les neurones dopaminergiques sont des facteurs clés dans le développement et la progression de la maladie de Parkinson", peut-on lire dans une étude publiée dans la revue Journal of Molecular Biology le 3 décembre.

Dans de précédentes recherches, les auteurs de l’étude ont tenté de cibler et "détoxifier" la neurodégénérescence causée par l’alpha-synucléine. Pour cela, ces chercheurs de l’université de Bath, en Angleterre, ont examiné 209.952 peptides, à savoir des chaînes courtes d'acides aminés. Après leur analyse, ils ont découvert que le peptite 4554W s’était avéré être le plus prometteur pour bloquer l’agrégation toxique de l’alpha-synucléine.

Le peptite 4554W modifié serait plus efficace

Dans ces nouveaux travaux parus en décembre dernier, les scientifiques ont modifié la molécule "peptite 4554W" afin d’optimiser sa fonction. "Nous constatons que la modification a donné lieu à un peptide dont l'efficacité est considérablement accrue", ont indiqué les chercheurs. Ces derniers doivent désormais modifier la molécule pour qu’elle puisse ressembler à un médicament. Selon les auteurs, leurs résultats permettront de développer de nouveaux traitements pour lutter contre la maladie de Parkinson mais également de découvrir les mécanismes de la pathologie neurodégénérative.