Monica Almeida a frôlé la mort, et le Viagra lui a sauvé la vie. C’est ce que pense cette infirmière de 37 ans, victime d’une forme grave de Covid-19, malgré sa double vaccination. "Je souffre d'asthme et mes alvéoles avaient besoin d'un peu d’aide", raconte-t-elle dans le journal britannique The Sun. Les alvéoles permettent les échanges respiratoires, elles sont situées dans les poumons.
Une forme grave de Covid-19
En octobre dernier, elle a contracté le virus, et a du être admise à l’hôpital quelques jours plus tard : après avoir perdu le goût et l’odorat, elle a commencé à tousser du sang, puis à ressentir des difficultés à respirer. Rapidement, les médecins la placent en coma artificiel. Son état s’aggrave progressivement, au point qu’il a été recommandé à ses proches, résidant au Portugal, de venir lui dire au revoir, dans cet hôpital britannique. "Ils ont dit que mon ventilateur pourrait être éteint dans les prochaines 72 heures", raconte la trentenaire.
Un médicament utilisé dans le cadre d’un essai médical
Au moment de son admission, la patiente a accepté de participer à un essai médical pour tester de nouveaux médicaments. Une semaine après avoir été placée dans le coma, elle a reçu un traitement à base de Viagra. "En 48 heures, cela a dégagé mes voies respiratoires et mes poumons ont commencé à réagir", précise-t-elle. Monica Almeida rappelle que le médicament est capable de dilater les vaisseaux sanguins, et suppose que c’est ce qui a permis de la soigner. En tous cas, elle est formelle : "C’est clairement le Viagra qui m’a sauvée." Peu de temps après l’administration du médicament, les médecins ont pu réduire l’apport en oxygène de près de 50%. L’infirmière est sortie du coma le 14 décembre. À ce moment-là, le médecin, qu’elle connaissait, lui explique qu’elle a été soignée avec du Viagra. "J’ai ri car je pensais qu’il plaisantait, mais il m’a dit ‘non, vraiment tu as reçu une grande quantité de Viagra."
Elle n’est pas la seule patiente au Royaume-Uni à qui ce traitement est proposé : lorsque cela peut avoir un intérêt dans le traitement de la maladie, les malades de la Covid-19 peuvent participer à cet essai médical. Les scientifiques réalisent cet essai pour savoir si le Viagra pourrait être utilisé comme les inhalations d’oxyde nitrique, pour augmenter les niveaux d’oxygène dans le sang. Pour Monica Almeida, la pilule bleue a été un remède inespéré. Elle a pu retrouver sa famille pour les fêtes de fin d’année : elle est sortie de l’hôpital le 24 décembre. "C’était mon petit miracle de Noël", glisse-t-elle au journal britannique.