S'il nous arrive à tous d'avoir des pensées violentes irrationnelles envers une personne, elles n'ont heureusement aucune conséquence. Dans le cas de la phobie d'impulsion, la peur de passer à l'acte est tellement importante que la personne vit un calvaire.
Qu'est-ce qu'une phobie d'impulsion ?
Environ 1 adulte sur 500 est concerné par les phobies d'impulsion. Elles font partie de la famille des troubles anxieux, en particulier les Troubles Obsessionnels-Compulsifs (TOCs). Même s'il n'y a jamais de passage à l'acte, le phobique est persuadé qu'il va faire du mal à quelqu'un, parfois ses propres enfants ou son conjoint.
Si la phobie d'impulsion peut faire peur c'est qu'elle donne l'impression de perdre le contrôle de ses pensées et de son comportement. Dans la plupart des cas, la peur concerne la conduite automobile ou l'agression envers quelqu'un avec un outil ou pas.
Que faire pour s'en sortir ?
La honte et la culpabilité d'avoir ce type de peur renferment souvent le phobique sur lui-même. Pourtant, en parler avec son médecin, un psychologue ou un psychiatre est la première étape pour prendre du recul et baisser la charge anxieuse de ce type de pensée.
Certains médicaments comme les antidépresseurs de la famille des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS) peuvent être utiles pour mieux gérer les pensées phobiques, mais toujours combiné à une psychothérapie, de préférence de type TCC (thérapie cognitive et comportementale) qui remet en question les croyances, les émotions et les pensées pour soulager le phobique.
En savoir plus : "Toc ou pas toc ? : Reconnaître un trouble obsessionnel compulsif et le guérir", de Franck Lamagnère, Odile Jacob.