- L’insuffisance veineuse chronique atteint entre 11 et 24 % de la population dans les pays industrialisés. Elle touche trois femmes pour un homme.
- Les produits sclérosants, plus précisément deux médicaments (l’Aetoxisclerol et le Fibrovein), sont associés à des risques d'événements thromboemboliques veineux et de troubles du rythme cardiaque.
Bas de contention, veinotoniques, laser, phlébectomie… Plusieurs méthodes permettent de soigner et de soulager les douleurs liées aux varices. Parmi les traitements contre cette dilatation anormale d’une veine, on retrouve aussi les produits sclérosants. Le 3 janvier, l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) a rappelé que l’usage de ces médicaments n’est pas sans risques. Des cas d’effets secondaires cardiovasculaires graves avec les sclérosants veineux ont été rapportés à l’autorité sanitaire.
Deux médicaments en particulier sont pointés du doigt par l’ANSM. Il s’agit de l’Aetoxisclerol et du Fibrovein, utilisés pour éviter l’aggravation des varices et la maladie veineuse chronique. "Ces traitements sont étroitement surveillés en raison des risques d'événements thromboemboliques veineux et de troubles du rythme cardiaque qui leurs sont associés et pouvant dans certains cas très rares conduire au décès", peut-on lire dans son communiqué.
Quelles sont les contre-indications ?
L’autorité sanitaire a signalé que ces deux médicaments sont déconseillés pour les malades atteints d’anomalie cardiaque de type foramen ovale perméable (FOP), les patients ayant des antécédents d’épisode thrombo-embolique, ceux souffrant d’artériopathie oblitérante ou d’affections systémiques non contrôlées (diabète de type 1, tuberculose, asthme…). La prise de ces deux sclérosants veineux est également contre-indiquée en cas d’infection aigüe, chez des personnes immobilisés ou alités et celles qui ont subi une opération de moins de trois mois.
"Une surveillance du patient doit être réalisée pendant et dans les minutes qui suivent l’administration. Il est également recommandé compte tenu des risques cardiovasculaires de disposer d’un défibrillateur et d’être formé aux gestes de premiers secours", a précisé l’ANSM.
Les symptômes qui doivent alerter
L’autorité sanitaire a souligné la nécessité de consulter son médecin en urgence, après la prise de ces traitements, en cas de :
- Trouble visuel transitoire
- Malaise avec perte de connaissance
- Maux de tête, migraine avec ou sans aura
- Tachycardie (élévation de la fréquence cardiaque), sensation d'oppression thoracique, douleur thoracique, essoufflement
- Toux, palpitations, sensation de respiration désagréable et gênante
- Fourmillements, picotements dans les extrémités des mains et des jambes pouvant aller vers une paralysie
- Douleur du mollet associée ou non à un oedème / rougeur
- Troubles de la parole