- En France, la maladie de Parkinson est la deuxième pathologie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer. Elle concerne 100.000 à 120.000 Français.
- La térazosine, un médicament indiqué pour traiter l’hypertrophie de la prostate, réduirait de 12 à 37 % le risque de développer la maladie de Parkinson.
"On a récemment découvert que la térazosine et des médicaments similaires réduisent la progression de la maladie de Parkinson chez des modèles animaux." C’est ce que des chercheurs chinois, danois et de l’université d’Iowa (aux États-Unis) ont déclaré. Mais ce médicament utilisé pour traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate est-il également efficace chez les êtres humains ? Afin d’en avoir le cœur, ces scientifiques ont réalisé une étude publiée dans la revue JAMA Neurology.
Une réduction du risque de 12 à 37 %
Pour la mener à bien, les chercheurs ont analysé les registres de santé américains et danois, où 300.000 hommes âgés ont été enregistrés. Parmi ces derniers, ils ont identifié 147.248 personnes qui avaient récemment pris de la térazosine et ont comparé ces informations avec les données relatives à la maladie de Parkinson (prévalence, incidence, symptômes). Les scientifiques ont également identifié 152.752 patients qui ont pris du tamsulosine, un autre traitement couramment utilisé pour traiter l’hypertrophie de la prostate.
Les scientifiques ont constaté que la prise "de la térazosine (qui permet d’améliorer la production d’énergie cellulaire) était associée à une diminution de 12 % à 37 % du risque de maladie de Parkinson". "Ces données suggèrent que les utilisateurs de térazosine ont un risque plus faible de développer une maladie de Parkinson" que ceux qui ont pris de la tamsulosine, ont conclu les auteurs de l’étude.