Chute de cheveux, fourmillement, diarrhées, fragilisation des ongles… Ces différents symptômes peuvent se manifester après une chimiothérapie. Parmi les possibles effets indésirables de ce traitement contre le cancer, on retrouve également les troubles cardiaques. Ces derniers "peuvent survenir en particulier lorsque des anthracyclines comme la doxorubicine ou l'épirubicine ont été administrées. Cet effet est lié à la dose totale de médicaments, c'est pourquoi le nombre maximal de cures est souvent limité", précise l’Institut National du Cancer.
Récemment, des chercheurs de l’université norvégienne de sciences et de technologie (Norwegian University of Science and Technology’s) auraient trouvé un moyen pour limiter la survenue ces troubles cardiaques causés par la chimiothérapie. Pour cela, ils ont réalisé une étude publiée dans la revue Biomedicines.
La protéine NOR-1 permettrait de maintenir plus de cellules en vie
"Il a été démontré que l’activité physique protégeait le cœur contre la cardiotoxicité (une forme de toxicité spécifique au muscle cardiaque) induite par la doxorubicine, mais le mécanisme exact est encore inconnu", ont indiqué les scientifiques. Ces derniers savaient que la protéine, nommée "Neuron-derived orphelin receptor 1 (NOR-1)", déclenchée par le sport, s’était montrée efficace contre l’hypoxie, à savoir le manque d’oxygène. Cette protéine avait aussi contribué à la survie de nombreuses cellules.
"Nous avons donc émis l'hypothèse que la protéine NOR-1 pourrait protéger les cardiomyocytes (cellules du muscle cardiaque) contre le stress cellulaire induit par la doxorubicine", ont spécifié les scientifiques. Pour déterminer l'effet protecteur de cette protéine sur le cœur, ils ont réalisé des expériences permettant de tester in vitro l'effet de la protéine sur les cellules humaines.
Ils ont constaté que l’administration de la protéine NOR-1 diminuait la mort des cellules et permettait de les maintenir en bonne santé. "Nos résultats indiquent que la protéine NOR-1 pourrait servir de protéine cardioprotectrice potentielle en réponse au stress cellulaire induit par la doxorubicine", ont conclu les auteurs de l’étude.