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Six établissements touchés

La bactérie Clostridium se répand à Marseille

Par la rédaction

Depuis quelques mois, une bactérie qui provoque de sévères diarrhées inquiète la région marseillaise. En cause, la souche 027 du clostridium difficile, déjà suspectée dans 3 décès. 

DURAND FLORENCE/SIPA

Depuis mars 2013, l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur a été informée de la présence d’une souche de Clostridium difficile 027 circulant dans plusieurs établissements sanitaires et médico-sociaux accueillant des personnes âgées dans les Bouches-du-Rhône. Pour cette souche nouvelle dans la région, le bilan s'élève déjà à 41 personnes infectées parmi les 80 personnes ayant été victimes d’une infection à Clostridium difficile dans les Bouches-du-Rhône. En sept mois, ce sont pas moins de 6 établissements qui ont été frappés par la bactérie mutante. 

En effet, clone de Clostridium difficile, le Clostridium difficile 027 présente un caractère plus sévère et plus contagieux que la souche originelle. L'infection par Clostridium difficile 027 se manifeste par des diarrhées, accompagnée de crampes abdominales et de fièvre. « La bactérie est particulièrement délétère chez les personnes âgées, la moyenne d’âge des patients atteint oscille entre 75 et 80 ans, qui ont auparavant été traitées par antibiothérapie. Des traitements qui altèrent la flore intestinale et qui laissent le champ libre à la bactérie », précise l'Institut de veille sanitaire.
Résultat, à ce jour, « même si le lien de causalité n’est pas établi par la communauté médicale », 3 patients atteints de Clostridium difficile 027 sont morts récemment dans la région, a reconnu l'ARS. Mais l'Agence de préciser que « la plupart de ces personnes étaient fragilisées par l’avancée en âge et la maladie.»

De plus, à l'heure actuelle, 4 malades restent toujours atteints par une infection liée à la bactérie. Elles sont actuellement suivies à l’Hôpital Nord de Marseille par les équipes médicales du service des maladies infectieuses. « Ces personnes sont isolées au sein de l'établissement », précise le communiqué.
Enfin, outre le rappel des mesures d’hygiène dans les établissements touchés, l’Agence sensibilise les médecins libéraux sur l'urgence de détecter au plus vite la bactérie.