Il s’agit d’une maladie fréquente de la grossesse. La pré-éclampsie se caractérise par une hypertension artérielle et la présence de protéines dans les urines. Cette affection peut survenir soudainement et à tout moment de la grossesse. Dans la plupart des cas, les patientes accouchent d’un bébé en bonne santé et se rétablissent rapidement. Mais si ce syndrome n’est pas traité, il peut entraîner "de nombreuses complications qui peuvent conduire au décès de la mère et/ou de l’enfant", d’après l’Inserm. Il est ainsi essentiel de la détecter le plus tôt possible afin de la prendre en charge précocement.
Récemment, des chercheurs américains ont suggéré qu’un séquençage de l’ARN à partir d’un échantillon de sang permettait de prédire une pré-éclampsie. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont réalisé une étude dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature le 5 janvier. Ces derniers ont analysé huit recherches portant sur 1.840 grossesses. Les auteurs "ont mis au point une méthode permettant d'évaluer la santé (de la femme enceinte) et le déroulement de la grossesse", peut-on lire dans un communiqué.
Analyser les gènes grâce à un test sanguin pour prédire une pré-éclampsie
Selon les scientifiques, l’analyse des gènes de la future maman à partir d’un test sanguin pourrait fournir plus de détails sur le déroulement de la grossesse et également révéler si certaines complications, telles que la pré-éclampsie, pourraient survenir. Lors de leurs travaux, les chercheurs ont identifié des "modèles d’expression génétique" associés à une grossesse sans complications. L’équipe a également découvert des modèles qui prédisent l’apparition d’une pré-éclampsie dans 75 % des cas.
Les auteurs de l’étude ont indiqué que cette technique testée sur la pré-éclampsie avait permis de multiplier par sept la prédiction correcte de la maladie par rapport aux méthodes actuelles. "L’analyse de la progression des gènes exprimés chez la mère et le bébé pendant la grossesse offre une toute nouvelle façon de décrire leur état de santé, ce qui n'était pas disponible jusqu'à présent", a déclaré Thomas McElrath, auteur principal des travaux.