- En mai 2020, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclaraient des symptômes évocateurs d'un état dépressif.
- Une proportion en hausse de 2,5 points par rapport à 2019.
"J’ai parfois eu des pensées suicidaires et j’en suis peu fier. On croit parfois que c'est la seule manière de les faire taire. Ces pensées qui me font vivre un enfer". Après 7 ans d’absence, le chanteur Stromae a dévoilé sur TF1 son nouveau tube, qui aborde sans fard les problèmes de dépression qu’il a traversés. Cette volonté de l'artiste de briser les tabous autour de la santé mentale, partagée par de plus en plus de stars comme la gymnaste Simone Biles, a été saluée par de nombreux médecins.
"On prend le cadeau !"
“Merci Stromae d’avoir abordé le sujet difficile du #suicide dans votre dernier album. Il est si important de demander de l’aide si vous avez des difficultés et de soutenir ceux qui ont besoin d’aide”, ainsi écrit le président de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus sur Twitter mercredi 12 janvier.
"On peut dire ce qu’on veut, communication, marketing ou autre. L’impact qu’a eu Stromae en 3 minutes je ne l’aurais jamais en une vie de psychiatre ! Ceux qui ont connu la dépression savent que ce n’est pas évident d’en parler. Lui, il décide de le faire. Franchement, on prend le cadeau!", a également salué Nicolas Rainteau, psychiatre au CHU de Montpellier.
Plus de mobilisation des personnalités
A en croire une récente étude du British Médical Journal, la mobilisation des personnalités autour de la santé mentale peut effectivement avoir un impact positif. La chanson 1-800-273-8255 du rappeur américain Logic, qui est en réalité le numéro d’appel d’urgence de la ligne de prévention de suicide aux États-Unis, aurait permis une baisse de 5,5% des passages à l’acte dans le pays chez les 10-19 ans, soit 245 morts évitées.
Une influence musicale inattendue dont aurait bien besoin la France, où les admissions aux urgences pour des tentatives de suicides chez les jeunes filles de moins de 15 ans a augmenté de 40% en trois ans (et de 22% pour les femmes de 15 à 29 ans).